Eglises d'Asie

Au début du mois de mai 2000, le Saint-Siège entamera une nouvelle série de négociations avec le gouvernement vietnamien

Publié le 18/03/2010




Selon certaines sources romaines, les négociations annuelles du Saint-Siège et du gouvernement vietnamien devraient avoir lieu, cette année, dans le courant du mois de mai. Des informations font même mention d’une date précise, du 1er au 7 mai. Le Saint-Siège avait proposé aux autorités vietnamiennes trois dates possibles : au mois de mars, d’avril ou de mai. Cette troisième éventualité a été retenue par la partie vietnamienne en raison de la tenue d’un plénum du Comité central à Hanoi au milieu du mois d’avril. Les débats du plénum, qui ont débuté lundi 10 avril et vont durer une semaine, devaient porter essentiellement sur les préparatifs du 9e congrès du PCV prévu pour le début de l’an prochain. Le secrétaire général, Lê Kha Phiêu, a prononcé un discours important à la séance d’ouverture, qui ne sera officiellement publié qu’à la fin des travaux. Le plénum, dit-on, devrait entériner d’importants changements au sein du Bureau politique et à la tête du gouvernement.

La délégation chargée de ces négociations sera composée comme d’habitude de deux hauts fonctionnaires du Saint-Siège, Mgr Celestino Migliore de la secrétairerie d’Etat et Mgr Barnabé Nguyên Van Phuong, de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples. Les deux délégués devraient rencontrer principalement les fonctionnaires du Bureau des Affaires religieuses du gouvernement. Les négociations porteront surtout sur des problèmes de personnel d’Eglise, toute nomination d’un membre de la hiérarchie de l’Eglise du Vietnam par le Saint-Siège devant, au préalable, avoir reçu l’accord du gouvernement vietnamien, sur la volonté expresse de ce dernier. Malgré les nouveaux évêques obtenus lors de la dernière série de négociations de l’année dernière, de nombreuses nominations épiscopales restent à faire. Plusieurs diocèses restent encore vacants. C’est le cas de Hung Hoa sans évêque depuis la mort de Mgr Nguyên Tung Hiêu au mois de mai 1992, de Bui Chu dont le siège est vacant depuis la mort de Mgr Vu Duy Nhât le 11 décembre 1999, et de Hai Phong depuis le décès de Mgr Nguyên Tung Cuong, le 10 mars 1999. D’une manière générale, la hiérarchie vietnamienne a besoin d’être rajeunie. Certains évêques trop âgés ou malades ont besoin d’un remplaçant : c’est le cas de Hanoi, de Da Nang et de Vinh. Beaucoup de diocèses où les évêques sont vieillissants devraient recevoir l’appoint d’un coadjuteur.

D’autres revendications de l’Eglise du Vietnam, comme le recrutement des séminaires, leur nombre, les nominations et déplacements de prêtres, le retour à l’Eglise d’un certain nombre d’établissements confisqués, sont aussi au programme. De même, la possibilité pour l’Eglise d’ouvrir des établissements éducatifs ou de santé sera sans doute à l’ordre du jour, surtout depuis que le gouvernement a officialisé l’existence d’établissements privés dans ces deux domaines.