Eglises d'Asie – Vietnam
Au début du mois de mai 2000, le Saint-Siège entamera une nouvelle série de négociations avec le gouvernement vietnamien
Publié le 18/03/2010
La délégation chargée de ces négociations sera composée comme d’habitude de deux hauts fonctionnaires du Saint-Siège, Mgr Celestino Migliore de la secrétairerie d’Etat et Mgr Barnabé Nguyên Van Phuong, de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples. Les deux délégués devraient rencontrer principalement les fonctionnaires du Bureau des Affaires religieuses du gouvernement. Les négociations porteront surtout sur des problèmes de personnel d’Eglise, toute nomination d’un membre de la hiérarchie de l’Eglise du Vietnam par le Saint-Siège devant, au préalable, avoir reçu l’accord du gouvernement vietnamien, sur la volonté expresse de ce dernier. Malgré les nouveaux évêques obtenus lors de la dernière série de négociations de l’année dernière, de nombreuses nominations épiscopales restent à faire. Plusieurs diocèses restent encore vacants. C’est le cas de Hung Hoa sans évêque depuis la mort de Mgr Nguyên Tung Hiêu au mois de mai 1992, de Bui Chu dont le siège est vacant depuis la mort de Mgr Vu Duy Nhât le 11 décembre 1999, et de Hai Phong depuis le décès de Mgr Nguyên Tung Cuong, le 10 mars 1999. D’une manière générale, la hiérarchie vietnamienne a besoin d’être rajeunie. Certains évêques trop âgés ou malades ont besoin d’un remplaçant : c’est le cas de Hanoi, de Da Nang et de Vinh. Beaucoup de diocèses où les évêques sont vieillissants devraient recevoir l’appoint d’un coadjuteur.
D’autres revendications de l’Eglise du Vietnam, comme le recrutement des séminaires, leur nombre, les nominations et déplacements de prêtres, le retour à l’Eglise d’un certain nombre d’établissements confisqués, sont aussi au programme. De même, la possibilité pour l’Eglise d’ouvrir des établissements éducatifs ou de santé sera sans doute à l’ordre du jour, surtout depuis que le gouvernement a officialisé l’existence d’établissements privés dans ces deux domaines.