Eglises d'Asie – Japon
Tôkyô est le premier diocèse japonais à se doter d’un institut de formation des diacres permanents
Publié le 18/03/2010
Le P. Momma Kunio, qui a participé à l’élaboration du schéma de formation, a exposé aux postulants l’ensemble de ce programme. Les candidats qui auront été admis bénéficieront d’une formation de trois ans au grand séminaire de Tôkyô ; après quoi ils effectueront un stage de six mois en paroisse. Ils devront quitter travail et situation avant de commencer leur formation, explique le prêtre qui précise que le diocèse « ne pourra accepter les candidatures sans l’accord des membres de la famille, en particulier des épouses des postulants». Quoique la gratuité des frais de scolarité leur soit garantie, les candidats qui auront été acceptés devront promettre de ne pas exiger du diocèse un soutien financier en faveur de leur famille. Le diocèse prend à sa charge la formation, mais les autres frais restent à la charge du postulant. Après leur ordination les diacres permanents recevront un traitement mensuel de 150 000 yens (environ 1 400 $US).
Mgr Mori a indiqué que la Conférence des évêques japonais avait approuvé à l’unanimité l’institution d’un diaconat permanent en 1994. Ils sont sept diacres permanents à servir au Japon actuellement, cinq religieux et deux diocésains. Le cardinal Peter Shirayanagi, l’archevêque de Tôkyô, avait annoncé l’institutionnalisation des diacres permanents après avoir ordonné au diaconat un homme marié l’an dernier. La lettre pastorale du cardinal L’institution d’un diaconat permanent comme don de Dieu pour une société moderne a été le document de base pour les cinq membres du comité de préparation présidé par Mgr Mori.
Le P. Momma a confié que, pour ce programme de formation, le plus difficile avait été la réduction à trois ans d’une formation théologique intensive : “Les candidats devront faire en trois ans ce que les séminaristes font en cinq ans, explique-t-il, et en plus de la formation théologique, il nous faut aussi penser à la formation spirituelle et pastorale ».
Mgr Mori a précisé enfin que l’évaluation des candidats serait faite chaque année après consultation du supérieur du séminaire, des membres du comité de formation et du candidat lui-même. Mais, a-t-il admis, l’évaluation sera difficile : “C’est pourquoi est prévue une promesse par laquelle le candidat confirme vouloir accepter la décision du diocèse, quelle qu’elle soit, sans exiger d’indemnité ». La liste des postulants sera publiée fin septembre. La formation commencera en avril 2001.