Eglises d'Asie – Philippines
Selon Mgr Romulo de la Cruz, les familles des otages retenus par le groupe Abu Sayyaf s’en remettent à Dieu
Publié le 18/03/2010
Mgr Romulo de la Cruz, qui est vice-président du comité de gestion de crise, mis en place afin de coordonner les négociations entreprises avec les ravisseurs, a également déclaré qu’il ne pensait pas que deux des otages aient été décapités, ainsi que le groupe islamiste l’a pourtant annoncé le 19 avril. Selon lui, les otages sont tous vivants et en bonne condition physique.
Depuis le début des opérations militaires, le 22 avril, une certaine confusion règne concernant la situation sur le terrain, dans l’île de Basilan. Le 22 au matin, un des otages a pu s’exprimer, par téléphone, sur une chaîne de télévision basée à Manille. “Nous tremblons de peur », a déclaré Lida Ajon, une des enseignantes prises en otage, tout en enjoignant aux militaires d’arrêter leurs opérations car ces dernières “mettent en danger la vie des otages ». Au moins dix rebelles musulmans philippins ont été tués lors des combats, ont déclaré les militaires philippins.
Par ailleurs, le 25 avril, sur un îlot au large de l’île de Bornéo, dans l’Etat de Sabah, en Malaisie, un commando a pris en otages 21 personnes, dont dix touristes étrangers, et les a emmenés vers les Philippines, toutes proches, bien que leur destination exacte reste incertaine. Le groupe Abu Sayyaf entretient la confusion sur son éventuelle responsabilité dans ce nouvel enlèvement mais, en tout état de cause, ce nouveau rebondissement intervient à point nommé pour ce groupe séparatiste musulman. En internationalisant cette crise, le groupe Abu Sayyaf est certain d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le dénouement de la prise d’otages à Basilan.