Eglises d'Asie – Philippines
L’Eglise catholique considère les otages exécutés, dont un prêtre, comme des martyrs du XXIe siècle
Publié le 18/03/2010
« Pas une croix ne sera retirée des églises de Basilan, même si (le groupe Abu Sayyaf) en venait à kidnapper l’évêque, s’est exclamé Mgr de La Cruz. Ceci n’est pas négociable. Nous sommes prêts à souffrir et à mourir pour la croix ». La remarque de l’évêque d’Isabela faisait écho à une des demandes émises par le groupe Abu Sayyaf lors des négociations visant à obtenir la libération des otages, demande selon laquelle toutes les croix devaient être retirées de l’île de Basilan (où les chrétiens sont une petite minorité au sein d’une majorité de musulmans).
Selon le témoignage des otages libérés, les ravisseurs ont battu le P. Gallardo lorsque celui-ci s’est enquis du sort de deux des otages (séparés du groupe le 19 avril, ces deux otages ont sans doute été décapités bien que leurs corps n’aient pas été retrouvés). Il fut de nouveau battu lorsqu’il refusa de revêtir des habits musulmans et de dire des prières musulmanes. Tous les jours, à six heures du soir, il récitait le rosaire.
Peu après la messe de funérailles, la mère du prêtre a déclaré aux journalistes qu’elle acceptait le sort de son fils et qu’elle se sentait heureuse. « Je l’avais offert au Seigneur quand il a choisi la prêtrise », a-t-elle déclaré.