Eglises d'Asie

Les congrégations religieuses souhaitent une administration conjointe des écoles catholiques afin de mieux répondre aux nécessités présentes

Publié le 18/03/2010




Les congrégations religieuses qui travaillent au Japon souhaitent administrer conjointement les écoles catholiques dont elles sont responsables pour mieux répondre aux nécessités de la société moderne. Un certain nombre de participants au congrès qui réunissait les responsables et les supérieurs religieux des écoles catholiques ont proposé de considérer dorénavant les écoles catholiques comme autant d’éléments constitutifs d’une seule entité plutôt que de laisser chaque congrégation continuer à gérer ses propres écoles. Ils étaient environ 160 directeurs, directrices et supérieurs religieux à participer à ce congrès organisé par la Commission épiscopale de l’enseignement catholique. Les discussions de ce treizième congrès qui s’est tenu à Tôkyô du 26 au 28 mai, ont porté principalement sur la nécessaire réorganisation des écoles catholiques au Japon (20).

Le point important pour les congrégations religieuses, a déclaré Sour Keiko Suzuki, est, à partir de la formation spécifique inspirée de l’esprit des fondateurs », de pouvoir acquérir une conscience plus large de ce qu’est l’esprit catholique ». Elle a proposé que plusieurs congrégations gèrent leurs écoles de concert, au lieu que chacune des congrégations se contente d’appliquer, du jardin d’enfants à l’université, le même système d’éducation. Le P. Masahiro Tomiki, provincial marianiste, a suggéré que les écoles catholiques s’organisent à l’échelon départemental. Les besoins des étudiants sont différents, note le prêtre. Certains veulent poursuivre des études universitaires, d’autres acquérir une formation technique et beaucoup ont des problèmes et des difficultés. Si nos écoles s’unissaient pour se donner une personnalité juridique, elles pourraient faire bénéficier chaque catégorie d’étudiants d’une expérience pédagogique appropriée. Ce qui, dit-il, répondrait aux nécessités actuelles de la société et donnerait de la vie à nos écoles catholiques ».

Le P. Toshiaki Koso, jésuite, président de l’université Sophia, dans une intervention remarquée, a mis en lumière la nécessité pour les écoles catholiques du Japon de s’adapter au changement de société. Il a cité l’exemple des Etats-Unis où les écoles catholiques se sont adaptées à une société multiculturelle où les échelles de valeurs sont différentes. En pensant au futur des écoles catholiques du Japon, le P. Koso a précisé : Chaque école recèle des trésors que ceux qui y travaillent ne remarquent même pasIl serait important de les découvrir ».

Mgr Toshio Oshikawa, franciscain, évêque de Naha, président de la Commission épiscopale de l’enseignement catholique, a parlé quant à lui, des relations entre les écoles catholiques et le secrétariat général de la Conférence des évêques. Plusieurs délégués à ce congrès ont souligné l’importance d’une formation spécifique pour les enseignants non catholiques engagés, afin de suppléer à la diminution du nombre des religieux et enseignants chrétiens. Il est nécessaire, ont-ils déclaré, de donner au personnel enseignant non catholique un certain esprit chrétien pour qu’ils puissent enseigner en toute connaissance de cause et en accord avec l’ensemble du corps enseignant.