Eglises d'Asie – Singapour
L’archevêque de Singapour annonce sa démission et dresse un tableau de quelques unes des difficultés rencontrées par l’Eglise dans la ville-Etat
Publié le 18/03/2010
Tout en précisant que sa démission devait tout d’abord être acceptée par le Saint-Père, Mgr Yong a déclaré à ses prêtres qu’il souhaitait que tout le clergé du diocèse puisse proposer des noms de candidat pour sa succession sur le siège du diocèse de Singapour. Mais, au-delà de cette question, Mgr Yong a précisé que son successeur devrait faire face aux difficultés liées au manque de vocations sacerdotales. Le séminaire local n’a reçu aucun nouveau candidat ces trois dernières années, a rappelé l’archevêque de Singapour. Ce fait, combiné au vieillissement d’un certain nombre de prêtres, risque de faire peser une trop forte charge sur les épaules des jeunes prêtres. Au nom de ces derniers, le P. Erbin Fernandez, a demandé que des responsabilités plus importantes soient confiées, dans les paroisses, aux laïcs. Selon le P. Fernandez, l’Eglise doit également se montrer plus attentives aux intellectuels et aux professions supérieures (cadres, professions libérales, etc.) dont le nombre croît parmi les catholiques. “Notre Eglise doit–elle suivre la voie des Eglises en Occident où de moins en moins de catholiques vont à la messe et vivent activement et sérieusement leur foi ? », s’est-il interrogé.
A propos des difficultés que connaît et connaîtra l’Eglise à Singapour, Mgr Yong a également souligné le problème créé par les coûts du foncier et de l’immobilier dans l’île. Afin de créer une nouvelle paroisse, le seul prix du terrain se situe entre six et huit millions de dollars Singapour (entre 3,5 et 4,7 millions de dollars US). Les baux auxquels sont concédés les terrains se sont singulièrement contractés passant de 60 ou 90 ans à 30 ans seulement. Ces questions, très matérielles, obèrent le développement de l’Eglise à Singapour, estime Mgr Yong.