Eglises d'Asie

Moluques : les religieuses catholiques de la région d’Amboine ont trouvé refuge en Papouasie occidentale

Publié le 18/03/2010




Parmi les centaines de femmes et d’enfants de la région d’Amboine (Moluques) évacués en Papouasie occidentale par la marine nationale indonésienne, le 27 juin, se trouvaient 37 religieuses catholiques. “La situation à Amboine est très tendue. Les sours ne peuvent pas se déplacer ni travailler. Toutes les sours ont maintenant quitté Amboine à l’exception de leurs supérieures », a déclaré Sour Damasena Malir, supérieure de la maison de la Congrégation des Sours de Marie médiatrice à Manokwari (Papouasie occidentale).

Arrivées à Manokwari le 29 juin, deux jours après que Djakarta eut décrété l’état d’urgence dans les deux pro-vinces des Moluques, les religieuses ont déclaré que les affrontements entre chrétiens et musulmans allaient en s’intensifiant. Sour Engelbertha Lamere, une des religieuses évacuées, a dit que, pendant leur embarquement, elles avaient essuyé les coups de feu de tireurs isolés. Seuls les femmes et les enfants ont été embarqués, témoigne-t-elle. L’année dernière, les religieuses de Marie médiatrice avaient déjà été obligées de quitter Buru, à l’ouest d’Amboine, après que quatre de leurs maisons eurent été incendiées et détruites par des musulmans. Etablies à Amboine depuis 1927, les sours travaillent dans les deux diocèses d’Amboine et de Manokwari.

A Manokwari, le diocèse a organisé autant que faire se peut l’accueil des réfugiés. Le P. Bosco Ngamelubun, natif des Moluques mais travaillant à Manokwari, a indiqué qu’avec l’état d’urgence que vient de décréter le gouvernement, tout le monde était contrôlé, le téléphone mis sur écoute, les lettres censurées et les banques fermées. Il a dit également que les informations qu’il avait reçues d’Amboine indiquaient que le Centre catholique Gonsalo Veloso avait été transformé par l’armée en quartier général provisoire, que le Centre pastoral du diocèse d’Amboine était encore ouvert parce que proche géographiquement des militaires, mais que les bureaux de l’évêché étaient fermés et que personne ne pouvait y pénétrer.