Eglises d'Asie

Les milices pro-indonésiennes réfugiées au Timor occidental poursuivent leurs incursions au Timor-Oriental

Publié le 18/03/2010




Les incursions au Timor-Oriental des milices pro-indonésiennes, basées en Indonésie, au Timor occidental, sont de plus en plus nombreuses. Selon Mgr Ximenes Belo, administrateur apostolique du diocèse de Dili, ces incursions ont pour but de harceler la population. Mgr Belo a lancé un appel au Conseil national de la résistance du Timor-Oriental (CNRT) pour lui demander de rassurer la population et de “trouver un moyen d’empêcher » ces incursions de miliciens pro-indonésiens. “Les gens ont peur. Il est urgent que le CNRT pense à leur sécurité. Rassurer avec des mots, certes, mais en même temps chercher comment arrêter ces miliciens », a-t-il déclaré le 23 août à des journalistes portugais.

Pour cela, il suggère une collaboration entre les anciens résistants est-timorais et les forces des Nations Unies positionnées au Timor-Oriental. Il nous faut aussi demander à ces gens ce qu’ils veulent. S’ils veulent se joindre à nous de façon pacifique, ils sont les bienvenus. Mais nous ne voulons pas que se répète ce qui s’est passé en septembre dernier », a-t-il poursuivi. On se souvient que les miliciens pro-indonésiens, pour se venger du vote massif des Timorais de l’Est en faveur de l’indépendance d’août 1999, avaient, avec l’appui de l’armée indonésienne, mis à sac le pays (25). Interrogé sur l’émergence de nouveaux partis politiques, Mgr Belo a lancé un appel pour l’unité et le consensus» Il nous faut nous concentrer sur ce qui est important. Les Timorais veulent la paix et la reconstruction », a-t-il commenté.

Le Timor-Oriental est administré par les Nations Unies depuis octobre 1999. A l’arrivée des forces de l’ONU, les miliciens pro-indonésiens se sont retirés au Timor occidental où ils se sont installés dans des camps non loin de la frontière entre les deux Timor (26). Sur les quelque 270 000 Est-Timorais qui avaient trouvé refuge au Timor occidental lors des violences qui avaient suivi le référendum d’août 1999, plus de 100 000 d’entre eux ne sont toujours pas rentrés au Timor-Oriental (27).