Eglises d'Asie – Corée du sud
Des groupes catholiques demandent au gouvernement de légiférer afin de contrôler les recherches en matière de biotechnologie
Publié le 18/03/2010
Selon ce communiqué, le gouvernement se prépare à promulguer une loi cette année afin d’harmoniser la législation coréenne avec le « Biosafety Protocol », accord international sur le commerce des produits génétiquement modifiés, signé le 29 janvier dernier par 130 pays à Montréal. Ces associations catholiques s’inquiètent de voir le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie responsable de la rédaction de ce projet de loi, un ministère qui, selon elles, aurait tendance à défendre en priorité les intérêts des industriels. Elles demandent également un arrêt des expérimentations en cours de clonage d’embryons humains ainsi que la divulgation des expériences passées.
Normalement, un embryon humain fécondé a besoin de 15 jours pour développer des cellules souches. Selon le P. Thomas Aquinas You Young-hoon, représentant d’un mouvement de prêtres catholiques pour la défense de l’environnement, certains scientifiques ne considèrent pas un ouf fécondé âgé de moins de 15 jours comme un être vivant mais seulement comme un agrégat de cellules. Selon lui, l’expérimentation du professeur Hwang n’est pas acceptable et est contraire à l’enseignement de l’Eglise, selon lequel la vie débute à la conception. Le P. Thomas You a demandé au professeur Hwang d’arrêter ses expérimentations qu’il qualifie d’« immorales ».
Selon Kim Hwan-suk, professeur de sciences sociales, « les biotechnologies sont développées sous la houlette des sociétés commerciales. » « Les scientifiques reçoivent des subventions des compagnies multinationales et ces dernières s’enrichissent en monopolisant les nouveaux marchés ainsi créés », affirme-t-il. Les gens ne parlent pas des effets sociaux des expérimentations scientifiques parce qu’ils pensent que cela relève de la compétence des spécialistes, conclue-t-il.