Eglises d'Asie

Des groupes catholiques demandent au gouvernement de légiférer afin de contrôler les recherches en matière de biotechnologie

Publié le 18/03/2010




Six associations catholiques “pour la vie” et des organismes de défense de l’environnement ont demandé au gouvernement de légiférer sur les recherches en matière de biotechnologie et d’interdire le clonage des embryons humains. Dans un communiqué rendu public le 28 août, ils affirment que les récents progrès des scientifiques peuvent mener à une crise morale et sociale dans le pays si rien n’est fait. Quelque temps auparavant, on avait appris, en effet, que le professeur Kwang Woo-suk, du département des sciences vétérinaires de l’Université nationale de Séoul, avait, apparemment avec succès, cloné un embryon humain, embryon qu’il avait mené jusqu’au stade de développement des cellules souches. Selon certaines informations, le professeur Hwang chercherait à faire breveter la technique qu’il a mise au point.

Selon ce communiqué, le gouvernement se prépare à promulguer une loi cette année afin d’harmoniser la législation coréenne avec le Biosafety Protocol », accord international sur le commerce des produits génétiquement modifiés, signé le 29 janvier dernier par 130 pays à Montréal. Ces associations catholiques s’inquiètent de voir le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie responsable de la rédaction de ce projet de loi, un ministère qui, selon elles, aurait tendance à défendre en priorité les intérêts des industriels. Elles demandent également un arrêt des expérimentations en cours de clonage d’embryons humains ainsi que la divulgation des expériences passées.

Normalement, un embryon humain fécondé a besoin de 15 jours pour développer des cellules souches. Selon le P. Thomas Aquinas You Young-hoon, représentant d’un mouvement de prêtres catholiques pour la défense de l’environnement, certains scientifiques ne considèrent pas un ouf fécondé âgé de moins de 15 jours comme un être vivant mais seulement comme un agrégat de cellules. Selon lui, l’expérimentation du professeur Hwang n’est pas acceptable et est contraire à l’enseignement de l’Eglise, selon lequel la vie débute à la conception. Le P. Thomas You a demandé au professeur Hwang d’arrêter ses expérimentations qu’il qualifie d’immorales ».

Selon Kim Hwan-suk, professeur de sciences sociales, les biotechnologies sont développées sous la houlette des sociétés commerciales» Les scientifiques reçoivent des subventions des compagnies multinationales et ces dernières s’enrichissent en monopolisant les nouveaux marchés ainsi créés », affirme-t-il. Les gens ne parlent pas des effets sociaux des expérimentations scientifiques parce qu’ils pensent que cela relève de la compétence des spécialistes, conclue-t-il.