Eglises d'Asie – Timor Oriental
Malgré l’importante assistance dont bénéficie le Timor-Oriental, la famine menace dans certaines parties isolées du pays
Publié le 18/03/2010
“Les gens à Dili et dans les autres villes ont plus de chance, car ils ont aisément accès aux distributions de nourriture », explique le P. Woi, mais les organismes locaux ou internationaux, responsables de la distribution des médicaments et des biens alimentaires, ne parviennent pas jusqu’à certaines régions rurales isolées, faute de moyens de transport ou par manque d’informations adéquates. Dans la partie sud du Timor-Oriental, où la terre est la plus fertile, les récoltes ont été bonnes et les gens n’ont pratiquement plus besoin de faire appel aux organismes d’aide, mais, poursuit le P. Woi, “les villageois dans le nord n’ont pas rentré de bonnes moissons et, dès maintenant, ils souffrent de la faim. »
Selon Kompas, le plus important quotidien indonésien, basé à Djakarta, le Timor-Oriental doit importer d’Indonésie ou d’Australie quasiment tous les produits de base dont son économie a besoin. Les matières premières sont moins chères en Indonésie mais la nourriture est importée d’Australie, afin de satisfaire les besoins des quelque 15 000 membres de l’UNTAET et des multiples ONG présentes dans le pays. L’UNTAET (Administration transitoire des Nations Unies pour le Timor-Oriental) supervise la transformation de ce territoire annexé par l’Indonésie jusqu’au référendum d’août 1999 en un Etat indépendant (35).