Le grand séminaire de Hanoi accueille cette année 220 étudiants pour huit diocèses du Nord-Vietnam

Comme tous les autres établissements de formation sacerdotale du pays, le séminaire de Hanoi n’est autorisé à procéder au recrutement de nouveaux candidats que tous les deux ans. Cette année, une nouvelle classe a pu être formée grâce à l’entrée de 58 nouveaux étudiants, 17 provenant de Hanoi, 6 de Hai Phong, 5 de Bac Ninh, 9 de Hung Hoa, 5 de Phat Diêm, 9 de Bui Chu et 7 de Thai Binh. Le diocèse de Lang Son ne semble pas avoir de candidats pour le moment. Le nombre d’aspirants au sacerdoce dans chaque diocèse avait été déterminé à l’avance par les organes du gouvernement. Tous suivront l’enseignement de la première année de philosophie. Deux autres classes sont en cours d’études à l’intérieur du séminaire. Il s’agit de la 3ème année de philosophie avec 51 étudiants et de la 3ème année de théologie avec 55 étudiants. Il faut ajouter à ces séminaristes 56 autres, en stage pastoral dans en paroisse dans leurs diocèses respectifs, stage qui généralement dure un ans. Au total, les étudiants en formation sacerdotale sont au nombre de 220. Ce nombre de futurs prêtres constitue un progrès considérable par rapport à la situation qui régnait au Nord-Vietnam à la fin des années 1980 et auparavant. Cependant il est encore loin de satisfaire les évêques des diocèses concernés qui continuent à demander au gouvernement de laisser le séminaire procéder à un recrutement annuel comme tous les autres établissements universitaires et accueillir un nombre d’élèves correspondant aux besoins réels des diocèses, donc déterminés par les responsables religieux.

La direction du séminaire est, pour des raisons diplomatiques, assurée par la hiérarchie du diocèse, à savoir par le cardinal, Mgr Pham Dinh Tung, son auxiliaire, Mgr Lê Dac Trong et le vicaire général, le P. Dô Tông. Le corps enseignant comprend actuellement 16 membres. En dehors du directeur et du préfet d’études, tous les deux prêtres du diocèse, de deux religieux salésiens, enseignants permanents de l’établissement, la plupart des autres professeurs appartiennent à d’autres établissements et viennent dispenser leur enseignement à Hanoi par périodes. Parmi eux, on trouve des rédemptoristes, des sulpiciens, mais aussi des professeurs des autres séminaires du Vietnam, la plupart d’entre eux formés dans des universités européennes. Deux nouveaux enseignants ont été recrutés pour cette année. L’un vient du séminaire Sao Biên de Nha Trang, le P. Trân Huu Thanh, le second, le P. Trân Khan Thanh, du diocèse de Dalat.

A Hanoi, comme dans les cinq autres grands séminaires du Vietnam, le numerus clausus assez bas imposé par les autorités aux recrutements bi-annuels pose de sérieux problèmes, le nombre de candidats réels au sacerdoce étant aujourd’hui considérable. A Hô Chi Minh-Ville, où il n’y a que vingt places de séminaristes tous les deux ans, des classes dites de “recherches sur la vocation” ont été ouvertes dans lesquelles se forment diverses générations de candidats au séminaire. Certains s’y préparent déjà au concours d’entrée au séminaire pour l’année 2007. La situation est la même dans la plupart des diocèses.