Eglises d'Asie

L’Eglise catholique à Taïwan a lancé une campagne nationale de prière silencieuse en mémoire des victimes du tremblement de terre du 21 septembre 1999

Publié le 18/03/2010




La campagne de prière intitulée “Silence 9-21” a invité les 21 millions de Taïwanais à suspendre toute activité et à prier en silence de 21h 21 à 21h 28, le 20 septembre, en mémoire des victimes du tremblement de terre du 21 septembre dernier. Le séisme qui s’était produit au milieu de la nuit, le 21 septembre 1999, avait une amplitude de 7,3 sur l’échelle de Richter. Il a causé la mort de 2 400 personnes, blessé 8 000 autres et détruits plus de 100 000 bâtiments. Le 20 septembre, quelque 3 000 personnes (dont les deux tiers n’étaient pas catholiques) se sont jointes à la veillée de prière dans le stade de Tsaotun (district de Nantou), au centre de Taïwan. La ville, située à l’épicentre du séisme, fut la plus touchée de toute l’île. Le cardinal Paul Shan Kuo-hsi, archevêque de Kaohsiung, et Anette Lu Hsiu-lien, vice-présidente de l’exécutif taïwanais, étaient présents à cette veillée qui s’est prolongée jusqu’à 1 h 47 du matin, l’instant même où se produisit le séisme.

Le chiffre “sept” des sept minutes de prière silencieuse est chargé d’une signification spéciale dans la culture chinoise : c’est traditionnellement le symbole qui évoque la mort. Les chrétiens y voient, quant à eux, un symbole de plénitude et de joie, signe de l’ordre universel. En mettant sur pied cette campagne, les organisateurs avaient aussi pensé dire à la jeune génération ce qu’avait été le “séisme 9-21”.

Le gouvernement a adopté la suggestion de l’Eglise catholique de faire du 21 septembre, chaque année, “la journée anti-tremblement de terre” pour inciter le public à prendre conscience de l’importance des précautions à prendre. En attendant, les victimes du séisme, dans le district de Nantou, se plaignent de la lenteur des reconstructions. Un bon nombre d’entre elles vivent toujours sous des tentes ou des structures provisoires. Le 19 septembre, le Premier ministre Tang Fei avait promis la complète reconstruction des écoles de la région pour la fin de l’an 2000. Les élèves concernés continuent d’étudier dans des classes en préfabriqué ou dans les villages environnants. Les bouddhistes et d’autres groupes ont, eux aussi, organisés des veillées de prière commémoratives.