Eglises d'Asie

Selon les évêques philippins, l’utilisation de la “pilule du lendemain” conduit à une excommunication “ipso facto”

Publié le 18/03/2010




Les femmes qui utiliseraient la pilule dite RU-486 ou toute autre pilule similaire, dite “du lendemain”, seraient automatiquement considérées comme excommuniées de l’Eglise catholique, ont déclaré le 4 octobre les évêques philippins par la voix du porte-parole de la Conférence épiscopale, Mgr Pedro Quitorio.

Excommunication ipso facto. L’excommunication n’a pas à être prononcée en tant que telle. Elle est automatique pour celles qui utilisent cette pilule », a déclaré Mgr Quitorio, exprimant le souhait que son gouvernement ne légalisera pas la vente de ce produit dans le pays. A l’heure actuelle, aux Philippines dont plus de 80 % des 75 millions d’habitants sont catholiques, les moyens artificiels de contraception sont interdits et l’avortement est prohibé (bien que de nombreuses cliniques le pratiquent dans l’illégalité). La récente légalisation aux Etats-Unis de la pilule RU-486 a relancé le débat de la légalisation des moyens artificiels de contraception dans le pays où l’Eglise s’oppose vigoureusement au gouvernement sur ce sujet (22). Le ministre de la Santé, Alberto Romualdez, a récemment déclaré que la RU-486 pourrait ne pas être considéré comme un produit abortif et par conséquent pourrait être autorisé sur le marché philippin. Plusieurs députés ont répondu en disant qu’ils proposeraient dans ce cas un projet de loi pour interdire cette pilule.

L’Eglise a aussi déclaré que les femmes qui auraient déjà eu recours à cette pilule et auraient par conséquent été excommuniées pouvaient demander à être absoutes de ce péché par un évêque ou un prêtre spécialement désigné par l’Eglise pour ce cas de figure.