Eglises d'Asie – Inde
Goa : la restauration d’un temple hindou par une association portugaise provoque des appréciations diverses
Publié le 18/03/2010
Cette initiative a été généralement bien accueillie aussi bien du côté de l’Eglise catholique que des milieux hindous modérés de l’Etat. Le P. Carmo Martins, porte-parole du diocèse, a fait remarquer que ce type d’entreprise était susceptible d’améliorer les rapports entre chrétiens et hindous. “Le travail de restauration, a-t-il dit, plaira certainement à la communauté hindoue. plus est entrepris par des Portugais C’est également l’avis du responsable de la direction du Musée et des Archives de Goa, Mamai Kamat, qui voit dans ces travaux un effort louable pour édifier un pont entre hindous et chrétiens. Il a ajouté qu’il fallait s’efforcer d’oublier un déplorable passé et laisser les morts enterrer les morts.
D’autres avis moins pacifiques ont été émis, en particulier, par l’historien P.P. Shirodkar, grand critique de la papauté et du catholicisme. “Le geste est bon, s’est-il exclamé, mais comment pourrait–il guérir les blessures causées aux hindous par les excès de à Goa A l’appui de ses dires, il a affirmé que la première victime fut une de ses ancêtres, une jeune fille de seize ans qui fut brûlée publiquement. Il a également soutenu que les Portugais, qui gouvernèrent Goa de 1510 à 1561, avaient usé de violence pour convertir la population hindoue.
Cependant, un membre de la Fondation d’Orient, a fait remarquer qu’il était faux de dire que c’était le Portugal qui avait détruit l’ancien temple de Saptokoteshwar, dédié à une divinité phallique. Ce sont des jésuites portugais qui ont accompli ces déprédations, a-t-il ajouté, et l’on ne peut attribuer au pays les méfaits de certains de ces citoyens.