Eglises d'Asie

Moluques : Caritas Internationalis appelle l’Indonésie à mettre fin aux violences qui ravagent l’archipel

Publié le 18/03/2010




Dans un communiqué publié le 6 octobre, Caritas Internationalis a appelé les autorités indonésiennes à tout mettre en ouvre afin de faire cesser les violences qui ravagent les Moluques depuis janvier 1999. Caritas Internationalis, qui fédère les organisations de secours de l’Eglise catholique dans 150 pays, fait également appel à la communauté internationale afin que celle-ci intensifie ses pressions sur l’Indonésie et que le gouvernement indonésien tienne ses promesses de mettre fin aux combats dans l’archipel.

Le gouvernement indonésien doit ouvrir un corridor de sécurité permettant aux organisations humanitaires d’avoir accès à la région ; il doit aussi faciliter l’évacuation des réfugiés, particulièrement les femmes et les enfants, qui se cachent aujourd’hui dans les forêts, vers des centres sûrs, demande encore l’organisation catholique. Selon les chiffres publiés par la Caritas, près de 4 000 personnes sont mortes depuis janvier 1999 et 350 000 autres ont été déplacées par les affrontements entre musulmans, épaulés par plusieurs milliers de combattants de la guerre sainte » (7), et chrétiens. Les trois quarts des chrétiens d’Amboine ont quitté les Moluques et Caritas craint que ceux qui sont restés et qui refusent de se convertir à l’islam ne soient tués.

Cet appel de Caritas intervient après que les chrétiens des Moluques aient demandé à plusieurs reprises aux Nations Unies d’intervenir afin de faire cesser les violences (8). En juillet dernier, une délégation de dirigeants protestants et catholiques s’était rendue à Genève pour témoigner auprès de la Commission des droits de l’homme de l’ONU (9). En août, des dirigeants chrétiens des Moluques sont allés aux Etats-Unis pour rencontrer le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et obtenir l’aide des Eglises américaines et des organisations de défense des droits de l’homme. Le 17 octobre, une délégation de 17 membres de l’Union européenne a pu se rendre à Amboine et à Ternate et s’entretenir avec des dirigeants des deux communautés musulmane et chrétienne.