Eglises d'Asie – Philippines
Selon fonctionnaire du gouvernement, l’Eglise catholique aurait bénéficié de dons provenant des activités légales de loterie
Publié le 18/03/2010
Le cardinal Sin a immédiatement réagi en déclarant qu’il n’était pas dans la pratique de l’Eglise de demander à ses bienfaiteurs d’où provenait l’argent offert. “Nous nous assurons seulement que tous les dons vont aux pauvres », a-t-il précisé. Citant saint Jean Bosco, il a ajouté : “Si Satan et me donnait de , et le dépenserai entièrement au bénéfice des pauvres ». “sale des voleurs et des criminels », lorsqu’il est donné à l’Eglise, agit comme “une sorte de restitution », a-t-il conclu en réaffirmant “la totale opposition de aux activités de paris ». Le cardinal Sin a appelé les paroisses de Manille, les écoles catholiques ainsi que les institutions et les communautés religieuses à se rendre “en force » à une réunion de prière le 4 novembre prochain au sanctuaire de Maire Reine de la Paix, situé dans la banlieue de Manille, à Mandaluyong.
Ces révélations interviennent trois semaines après que Luis Singson, gouverneur de la province d’Illocos Sur et ancien proche du président, a déclaré que Joseph Estrada avait empoché des sommes importantes provenant de loteries illégales (400 millions de pesos) et avait détourné des fonds publics destinés aux planteurs de tabac (130 millions de pesos). Depuis, les manifestations appelant au départ du président se poursuivent. A la voix du cardinal Sin (13) se sont ajoutées celles du président de la Conférence épiscopale philippine. Le cardinal Vidal, de Cebu, et son conseil presbytéral, Mgr Oscar Cruz, archevêque de Lingayen-Dagupan, Mgr Angel Lagdameo, archevêque de Jaro et Mgr Jesus Tuquib, archevêque de Cagayan de Oro, ont également appelé le président Estrada à démissionner.
Les signes de défiance à l’égard du président se multiplient. 96 % des 230 membres du Makati Business Club estiment que le président doit quitter ses fonctions pour sauver l’économie du pays, la bourse et le peso s’étant effondrés. Au 25 octobre, 49 membres de la Chambre des représentants avaient voté une résolution en vue d’introduire une procédure en destitution (impeachment) contre le président, soit une petite moitié du nombre nécessaire pour voter cette résolution. A Manille, à Iloilo City et à Davao City, des manifestations de rue ont rassemblé plusieurs milliers de personnes.