Eglises d'Asie

A l’occasion d’un message sur les droits de l’homme, l’Eglise catholique réaffirme son refus du clonage humain, de la peine de mort et de l’avortement

Publié le 18/03/2010




Les essais de clonage humain (6), la peine capitale et l’avortement doivent cesser parce qu’ils vont contre la dignité de l’homme et l’ordre de la création, affirme la Commission ‘Justice et paix’ de la Conférence des évêques catholiques de Corée. « L’essence de la dignité de l’homme réside dans le fait que la vie humaine et l’humanité sont les derniers lieux mystiques que rien ni personne ne peut vraiment contrôler », déclarent les membres de cette commission dans un message publié à l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, le 10 décembre. Dans ce message intitulé « Etablissons un collectif pour le respect de l’être humain », les évêques affirment que « la peine de mort doit être abolie dès que possible » parce que, écrivent-ils, quel qu’en soit le prétexte, un homme ne peut ravir la vie d’un autre homme. Demandant également l’abolition de la loi autorisant l’avortement volontaire, les évêques déclarent qu’effectué au nom du planning familial, l’avortement est une sérieuse violation de la dignité humaine.

Dans le même message, la Commission ‘Justice et paix’ demande que les relations de la Corée avec les Etats-Unis soient établies sur une base plus raisonnable. Au même moment, à Séoul, des représentants des gouvernements sud-coréen et américain négociaient la révision du traité « inégal » du Statut des Forces armées américaines en Corée (SOFA).

Les évêques coréens se sont également prononcés sur les difficiles conditions de vie des chômeurs, des sans domicile fixe et des orphelins. Ils affirment à leur sujet que tous doivent être traités dignement et que les questions économiques ne doivent pas rentrer seules en ligne de compte : « Une communauté humaine trouve le vrai sens de son existence quand valeur humaine et dignité sont garanties pour chacun de ses membres ». Le message fait remarquer également qu’au moment où les technologies se développent très rapidement, les droits et la dignité des hommes sont plus que jamais menacés. Quand de grands efforts sont faits pour surmonter la crise politique, économique et sociale que traverse le pays, « il ne faut surtout pas oublier la dignité et les droits des hommes ».