Le pape est invité par l’Eglise au Kazakhstan et par les autorités kazakhes à visiter ce pays

Publié le 18/03/2010




Profitant du prochain voyage du pape en Ukraine du 21 au 24 juin prochains, Mgr Jan Pawl Lenga, évêque de Karaganda, et Mgr Henry Howaniec (18), les PP. Tomasz Peta et Janusz Kaleta, respectivement responsables des administrations apostoliques d’Alma-Ata, d’Astana et d’Atyrau, ont demandé à Jean-Paul II de considérer l’opportunité d’une visite dans ce pays à la suite de son séjour en Ukraine. Le 24 septembre dernier, en visite au Vatican, Nursultan Nazarbayev, président du Kazakhstan, avait déjà invité Jean-Paul II à se rendre en visite dans son pays. Pour l’heure, le Saint-Siège n’a pas donné suite à cette invitation.

Le Kazakhstan est l’une des cinq républiques d’Asie centrale issues de l’éclatement de l’Union soviétique en 1991. Tôt reconnue par le Saint-Siège, la République du Kazakhstan formait jusqu’au 6 août 1999 une seule et même administration apostolique. A cette date, Jean-Paul II l’a divisée pour créer le diocèse de Karaganda, distant de près de 2 000 kilomètres d’Alma-Ata, et trois nouvelles administrations apostoliques : Alma-Ata, Astana et Atyrau. Sur une population de 17 millions d’habitants, 8 millions sont des musulmans sunnites, 6,2 millions des chrétiens orthodoxes russes et environ 400 000 des catholiques. Plus importante communauté catholique d’Asie centrale, celle-ci est servie par 55 prêtres et 50 religieuses (dont la moitié sont polonais). Des carmélites ont récemment fondé un couvent à Karaganda, devenant ainsi la neuvième congrégation féminine à s’installer dans le pays.

Annexé à la Russie au XVIIIe siècle, le Kazakhstan a connu une arrivée d’Allemands et de Polonais sous Staline, déportés là de la région de la Volga où ils avaient été appelés par Catherine II pour mettre en valeur des terres alors incultes. Après des décennies de persécution sous le régime soviétique, nombreux sont les musulmans, les orthodoxes et les catholiques qui, aujourd’hui, ne savent pas grand chose de la religion à laquelle ils appartiennent. Le côté positif de la chose, fait remarquer le P. John Frank, natif du Kazakhstan, est que les tensions interreligieuses sont inexistantes dans le pays.