Eglises d'Asie – Japon
Caritas Japon a été sollicité pour venir en aide à l’Eglise catholique de Sibérie
Publié le 18/03/2010
Au Japon, Mgr Mazur et le P. Pitrzyk ont été reçu par Mgr Augustin Nomura Junichi, évêque de Nagoya et responsable de Caritas Japon. Ils ont pu également visiter les différents services sociaux gérés par l’Eglise à Tôkyô, Nagoya et Nagasaki. Ils ont vu ce qui se fait dans le diocèse de Tôkyô pour les SDF ‘ (sans domicile fixe) et comment le diocèse de Nagoya aidait les personnes handicapées à devenir indépendantes. “C’est ce genre de service d’Eglise dont nous avons besoin à Irkoutsk”, a reconnu Mgr Mazur qui a exposé aux catholiques japonais l’histoire de la Sibérie, terre de bannissement. “Des gens de toutes nationalités, condamnés à l’exil, sont morts là-bas, mais leurs tombes sont pieusement conservées, quelles que soient leur race ou leur religion”.
Mgr Mazur et le P. Pitrzyk sont tous les deux polonais et ont été spécialement intéressés par leur visite à Nagasaki où leurs compatriotes, le P. Maximilien Kolbe, canonisé par Jean-Paul II en 1987, et le Frère Zeno Wtadystaw Zebrowski, ont travaillé. Ils ont pu rencontrer le Frère franciscain conventuel Boleslaw Pesiek que le P. Kolbe avait envoyé au Japon et qui leur a raconté ses souvenirs à propos de ses deux anciens compagnons. “Ces deux Polonais n’ont pas seulement prêché mais ont aussi soutenu l’Eglise du Japon par leur intense action sociale ; et maintenant, c’est le Japon qui aide des Polonais, en Sibérie orientale”, a fait remarquer le P. Pitrzyk. Le P. Kolbe est mort aux mains des nazis en Pologne en 1941 quand il a volontairement pris la place d’un compagnon de détention désigné d’office pour mourir de faim et de soif dans un cachot du camp d’Auschwitz. Frère Zebrowski, quant à lui, arrivé au Japon avec le P. Kolbe en 1930, a passé toute sa vie dans ce pays. Après s’être dévoué auprès des victimes de la bombe atomique à Nagasaki, il s’était consacré à soulager la misère qu’il côtoyait tous les jours au cours de ses incessantes pérégrinations qui le menaient partout où les gens souffraient et ce, jusqu’à sa mort en 1982.