Eglises d'Asie – Corée du sud
L’Eglise catholique met en garde les prêtres et les religieuses contre la pratique du ki (ou souffle vital)
Publié le 18/03/2010
Mgr Peter Kang Woo-il, évêque auxiliaire de Séoul, a adressé un document daté du 12 janvier à tous les prêtres et à toutes les supérieures des instituts religieux du diocèse. Il est intitulé : « Attention aux conséquences d’une formation « Depuis quelque temps, le nombre de prêtres, de religieuses et de laïcs qui fréquentent les centres ki-gong’ de respiration abdominale et qui invitent d’autres à les rejoindre est en nette progression », écrit Mgr Kang. Il explique que les gens commencent l’entraînement pour des raisons de santé et peu à peu finissent par déboucher sur une dimension spirituelle. « La dimension religieuse sur laquelle débouche une culture comme celle du ki est facilement liée à une conception mystique, transcendantale et individualiste du monde, incompatible avec la foi chrétienne », souligne l’évêque. Il demande aux prêtres et aux religieuses qui pratiquent les techniques du ki pour une meilleur concentration spirituelle de le faire avec « discernement pour ne pas créer de confusion dans les esprits des catholiques ordinaires ». Mgr Kang précise également que « contrairement aux religions établies qui recherchent le bien commun de la société, beaucoup de nouvelles sectes ne promettent que la santé physique, source de paix personnelle ». Il cite la lettre Orationis formas ( Sur les différents aspects de la méditation chrétienne’) publiée par la Congrégation de la doctrine de la Foi, le 15 octobre 1989, et qui insiste pour dire que la volonté de développer la prière comme si elle était un simple support technique s’oppose à l’esprit d’enfance voulu par l’Evangile. « Une véritable mystique chrétienne n’a rien à voir avec la technique », écrit-il, citant le document romain publié en coréen en 1999.
Ki’ et ki-gong’ (ou qi’ et qi-gong’ en chinois) sont généralement associés au courant taoïste. Ils connaissent un développement considérable en Chine populaire où des mouvements tels que le Falungong, désigné par le pouvoir en place comme « secte diabolique », donnent du fil à retordre aux autorités chinoises.