Eglises d'Asie

Célèbes : faute de ressources suffisantes, le gouverneur de Célèbes-Nord demande aux quelque 30 000 réfugiés installés dans sa province de retourner chez eux

Publié le 18/03/2010




Le 21 février, à Manado, devant les gouverneurs des quatre provinces de l’île des Célèbes (Célèbes-Nord, -Sud, -Centre et –Sud-Est), J.A. Sondakh, gouverneur de Célèbes-Nord, a déclaré que son administration n’avait plus les moyens de subvenir aux besoins des quelque 30 000 réfugiés installés à Manado et dans les alentours de la capitale provinciale. Il a ajouté que les réfugiés devaient penser à retourner chez eux.

Depuis deux ans, au fil des conflits qui ont agité cette partie de l’Indonésie, des réfugiés en provenance du Timor-Oriental (1), des Moluques (2) ou de Poso (Célèbes-Centre) se sont regroupés à Manado. “Pour leur seule nourriture, nous avons dépensé 7 millions de roupies (700 US$) par jour. Or, maintenant, il n’y a plus d’argent pour les nourrir”, a déclaré J.A. Sondakh. Hébergés pour la plupart dans des stades ou des infrastructures publiques, ils sont une lourde charge pour la province, a-t-il conclu.

A cela, le vice-gouverneur de Célèbes-Centre, Ruly Lamadidjo, a répondu que les réfugiés originaires de Poso pouvaient rentrer chez eux mais qu’“ils devaient attendre d’être certains que la situation à Poso soit réellement redevenue sûre”. Sur les 58 000 personnes qui ont fuit les heurts de 1999 entre locaux et migrants (3), 5 000 ont trouvé refuge dans la province de Célèbes-Nord. Interrogé par l’agence Ucanews, un habitant de Manado a déclaré que la vie des réfugiés était plus facile que celle de la population locale. “Ils n’ont pas à travailler pour gagner leur pain, eux”, a-t-il commenté.