Eglises d'Asie

Un des principaux co-auteurs du manuel d’histoire controversé justifie sa position

Publié le 18/03/2010




Le 6 avril, Akinori Takamori, un des dix co-auteurs du manuel d’histoire controversé (1), s’est cru obligé de justifier devant les journalistes ses vues révisionnistes de l’histoire. “Les anciens manuels d’histoire allaient trop dans le sens des vues historiques des Chinois et des Coréens”, a déclaré cet ancien professeur de littérature japonaise de l’université Kokugakuin de Tôkyô. Pékin et Séoul devraient accepter le fait que des peuples puissent avoir d’autres vues que les leurs sur l’histoire : “C’est infantile pour la Chine comme pour la Corée de se vexer parce qu’un manuel n’est pas à 100 % d’accord avec leurs propres vues historiques”. Au sujet des relations du Japon avec ses voisins, Takamori a affirmé que son pays entendait bien, pour établir de bonnes relations, être honnête sur les choses du passé : “Acquiescer en surface aux vues des autres et, au dedans, les rejeter ne peut en rien favoriser la recherche d’un bonne entente”. Malheureusement, a-t-il ajouté, beaucoup d’hommes politiques sont tombés dans le piège : “En public, ils sont d’accord avec les Chinois et les Coréens, mais en privé ils s’expriment autrement… Le Japon a ses propres idées, son propre point de vue et un message. Il vaut mieux le dire en toute honnêteté et voir ensuite comment réagiront la Chine et la Corée”.

Takamori a aussi fait remarquer que, si les autorités chinoises et sud-coréennes avaient lu le manuel dans son entier, ils auraient vu qu’il n’était en rien anti-chinois ou anti-coréen. Il a précisé aussi que, dans le système japonais, le ministère de l’Education approuvait une gamme de manuels dans laquelle les responsables locaux de l’éducation avaient à choisir celui qui leur convenait.