Eglises d'Asie – Japon
Un nouveau séminaire, de nouveaux prêtres et laïcs pour la mission
Publié le 18/03/2010
Le grand séminaire diocésain Redemptoris Mater, du diocèse de Takamatsu, au Shikoku, devrait s’installer définitivement l’an prochain à 30 km de Takamatsu. Pour l’heure, dans des bâtiments préfabriqués, il abrite 35 séminaristes de 11 nationalités différentes et 9 professeurs. Il y a 10 ans, vouloir mettre sur pied un nouveau grand séminaire était une gageure pour une petite Eglise comme celle du Japon qui comptait à peine 450 000 catholiques. D’autant plus que, baisse des vocations oblige, il était déjà question de réunir en un seul lieu les deux grands séminaires régionaux actuels de Tôkyô et de Fukuoka qui, à eux deux, parvenaient tout juste à ordonner une quinzaine de prêtres par an. L’évêque de Takamatsu confia la direction de son séminaire diocésain au mouvement du Néo-catéchuménat, d’origine espagnole.
En dix ans d’existence, vingt-cinq prêtres (dont cinq sont japonais) ont été formés dans ce séminaire. Sa caractéristique est d’être international et de pouvoir mettre à la disposition de l’Eglise du Japon des prêtres espagnols, philippins et anglophones formés au Japon, ce qui est d’un grand secours pour cette Eglise qui, en 20 ans, a vu ses effectifs doubler par l’arrivée massive de travailleurs migrants venus des Philippines et d’Amérique latine, catholiques pour la plupart. Selon les dernières statistiques officielles de l’Eglise catholique, publiées le 20 mars, 406 974 des 894 838 catholiques du Japon sont de nationalité étrangère, soit une proportion de 45 % (2).
Le Néo-catéchuménat ne se consacre pas seulement à la formation des futurs prêtres. En réponse à l’invitation du pape pour la “Nouvelle Evangélisation”, il avait proposé, il y a déjà 30 ans, l’envoi de familles missionnaires au Japon. Il y en a treize actuellement et six autres devraient arriver dans les prochains mois.