Eglises d'Asie

Cette année, la fête de Pâques s’est enrichie de festivités culturelles propres aux Laotiens

Publié le 18/03/2010




Les catholiques de la paroisse de la cathédrale de Vientiane ont célébré Pâques d’une façon spéciale en adoptant la coutume traditionnelle de l’aspersion, une coutume traditionnelle qui veut qu’on s’asperge d’eau les uns les autres en signe de respect et de bénédiction.

Cette année le dimanche de Pâques, 15 avril, coïncidait avec la célébration de la nouvelle année laotienne. A cette occasion fut organisé à l’issue de la messe pascale, avec des chants et des danses, le traditionnel rite de l’aspersion. Après la messe de 8 h 30, tout le monde s’est rassemblé devant l’évêché de Vientiane où avaient été placées les statues de la Sainte Famille. Au nom de la communauté paroissiale, un ancien, Khamvaen Inthepha, a exprimé sa gratitude envers l’évêque, Mgr John Khamse Vithavonf, vicaire apostolique de Vientiane, les prêtres et les religieuses. La mort de Jésus et sa résurrection nous ont faits libres et joyeux, a-t-il dit, ajoutant qu’à l’occasion de la nouvelle année, dans la culture lao, l’aspersion d’eau, elle aussi, apportait la joie de se sentir rafraîchi et exprimait échange de bénédictions et de sourires. Il a ensuite invité chacun à asperger les statues, Mgr Khamse, les prêtres et les religieuses et de s’asperger réciproquement en signe de demande de pardon, de respect et de compliments pour la nouvelle année.

Phanomphone Vinawong, président du groupe des jeunes de la paroisse, a expliqué aux journalistes présents qu’“à cette occasion nous nous purifions de nos péchés”, et qu’il remerciait les jeunes et le groupe des femmes d’avoir organisé cette cérémonie qui nous unit et nous renforce dans notre foi. Mgr Khamse a rappelé que Pâques était la fête des enfants de Dieu et l’aspersion des statues un rite lao de pardon et de bénédiction. En utilisant leur propre culture, les catholiques lao ont exprimé leur foi, a-t-il dit, en rappelant que commencer la nouvelle année par l’aspersion était un essai réussi d’inculturation. Il a aussi souligné que ce rituel avait été organisé uniquement à Vientiane et que les catholiques de la capitale avaient semblé l’apprécier. Outhit Phuongsavan, un lycéen, a lui aussi exprimé sa satisfaction parce que les jeunes avaient participé “énergiquement” à l’événement par des chants, des danses et des aspersions d’eau mutuelles pour mieux animer la célébration. A l’issue de cette cérémonie, les jeunes sont rentrés chez eux pour une aspersion discrète de leurs parents et des anciens, en signe de respect, de demande de pardon et de congratulations.