Eglises d'Asie – Corée du sud
La campagne de Carême de l’archidiocèse de Séoul en faveur des dons d’organes a été une réussite
Publié le 18/03/2010
Traditionnellement en effet, les Coréens sont réticents à faire don de leur corps après leur mort car ils pensent qu’un tel acte va contre l’hommage dû aux morts. Dans le même ordre d’idées, l’inhumation des corps est très nettement préférée à leur incinération, le devoir filial imposant à chacun de prendre soin des tombes de ses ancêtres (1). De ces croyances traditionnelles découlent des inconvénients certains : les terrains consacrés aux morts représentent 1 % de la surface totale du pays et les hôpitaux connaissent un déficit chronique d’organes à transplanter, retardant ou empêchant des greffes qui pourraient sauver un certain nombre de vies.
Face à ces croyances traditionnelles, l’Eglise catholique explique depuis longtemps déjà que ces pratiques (le don d’organes ou l’incinération) ne vont pas contre l’enseignement de l’Eglise sur la résurrection des corps. Au sujet des dons d’organes, le mouvement a été lancé en 1989 suite au 44ème Congrès eucharistique de Séoul avec 3 571 donneurs catholiques dont le cardinal Kim Sou-hwan, l’ancien archevêque de Séoul. Après ce congrès, le nombre de donneurs avait décliné jusqu’à 500 seulement par an, explique Yi Soo-youn, mais l’intervention des évêques en 1997, fit remonter ce chiffre à 1 000 par an. En février de cette année-là, en effet, neuf prêtres de l’archidiocèse de Séoul et leur évêque auxilliaire, Mgr Andrew Choi Chang-mou, actuellement archevêque de Kwangju, avaient donné une forte impulsion au mouvement parmi les catholiques. En avril 1999, l’évêque de Suwon, Mgr Choi Duk-ki, et 45 de ses prêtres signaient une lettre de promesse de dons d’organes. En 1998, 1 323 personnes avaient fait ce geste. Elles étaient 1 515 en 1999 et 2 800 en l’an 2000, année du Jubilé.