Eglises d'Asie

Les fêtes de Pâques ont été le signe d’une vie nouvelle dans l’Eglise népalaise

Publié le 18/03/2010




Les chrétiens népalais ont manifesté leur foi en célébrant Pâques par une cérémonie de baptêmes, un grand rassemblement et la projection d’un film d’inspiration chrétienne. La nuit de Pâques dans l’église de l’Assomption à Katmandou a été marquée, ce 14 avril, par le baptême et la confirmation d’une centaine de personnes, membres de l’ethnie tamang, accompagnées de leurs enfants, après une longue préparation catéchétique de deux ans. Le lendemain, jour de Pâques, les paroissiens avaient organisé une fête avec repas, stands de jeux et distribution de tee-shirts à motifs religieux.

Le préfet apostolique, Mgr Anthony Sharma, avait passé la Semaine sainte dans l’est du Népal. Il avait passé deux jours à visiter deux postes paroissiaux près de Damak et Dharan, y baptisant une trentaine de personne et en confirmant douze autres. La grande salle de Dharan était comble pour la messe de la veillée pascale. La messe de Pâques, le 15, fut célébrée pour les aborigènes du village de Sirsia, au sud de Dharan. « Nos chrétiens de l’est du Népal ont participé très nombreux aux différentes activités des paroisses », s’est réjoui Mgr Sharma. Il a souligné que le prêtre de la nouvelle paroisse de Damak était le P. Ignatius Rai, prêtre d’origine népalaise. L’ancien curé, le P. Leo D’Souza, est reparti à Mangalore, au sud de l’Inde, pour des études spécialisées après quoi il reviendra diriger le Centre catholique d’études sociales du Népal.

Les protestants, quant à eux, avaient organisé pour le matin de Pâques une longue procession avec bannières et distribution de brochures dans le centre de Katmandou. Ils étaient 3 000 à se rassembler dans le théâtre en plein air de la ville. Ils ont chanté des hymnes et différents pasteurs ont dirigé la prière. Des journalistes locaux étaient présents pour couvrir l’événement. Le même jour, un film chrétien, Sikhar Arohan (‘A la conquête du sommet’), a été projeté dans la salle du Centre culturel russe de Katmandou, un film joué par des acteurs professionnels hindous et chrétiens. Il raconte l’histoire d’un jeune chrétien qui quitte son village pour Katmandou où il accepte n’importe quel travail pour survivre. Son scepticisme quant à l’existence de Dieu pose la question essentielle du sens de la vie. Il redécouvre la foi grâce à la rencontre d’un vieil ami de son village venu lui aussi à la ville. Leur amitié se renoue. Ils prient et travaillent ensemble au rythme des succès et des échecs de la vie. Le garçon de son village devient un guide pour escalader les montagnes et atteindre « le sommet Le nom de Jésus n’est jamais prononcé tout au long du film mais, explique Beni Karki, l’acteur principal, un protestant, des moments de prière en famille ou à l’église ont été filmés et sont projetés même dans la version « censurée » du film. Il ajoute enfin que ce film aide à rendre le christianisme plus proche en peignant un chrétien népalais typique absolument semblable à un hindou ou bouddhiste népalais.