Eglises d'Asie

Les services sociaux catholiques, parfois organisés en marge des lois, n’en sont pas moins d’un grand secours, affirme la Caritas coréenne

Publié le 18/03/2010




Diverses communautés religieuses catholiques sont à l’origine de nombreux services sociaux qui, de plus en plus souvent, se sont transformés en « foyers communautaires » non enregistrés légalement. Une enquête auprès des quatorze diocèses sud-coréens conduite par Caritas Coreana en mars dernier a montré que les communautés religieuses animent 268 services sociaux, soit 43,6 % des 615 organismes catholiques d’aide sociale. Sur les 347 organismes restant, 189 relèvent des diocèses, 79 de laïcs, 31 de paroisses et 12 d’initiatives individuelles de prêtres ou de religieuses, les 36 derniers émanant d’initiatives diverses. L’enquête révèle que le nombre de ces services sociaux est passé de 94 à 521 en 1999. Cependant, 266 de ces services, soit 43,3 % de l’ensemble, ne sont pas enregistrés et donc ne sont pas reconnus légalement, malgré l’assouplissement, en 1998, de la législation sur les organismes de service social.

Joseph Suh Chang-won, de la Caritas coréenne, l’organisme officiel d’entraide et d’aide sociale de l’Eglise catholique en Corée du Sud, a expliqué que beaucoup de ces services sociaux non enregistrés fonctionnaient comme des « foyers familiaux restreints » mais ne disposaient pas des équipements exigés par la loi. Le gouvernement, cependant, ne sévit pas à l’encontre de ces organismes parce qu’il en reconnaît la valeur, a déclaré ce responsable de la Caritas aux journalistes qui l’interrogeaient à ce sujet le 26 avril. Il estime qu’il s’agit là « d’une nouvelle méthode d’aide sociale » en Corée du Sud. Ces services, en effet, aident les gens en grande difficulté n’ayant légalement aucun titre à recevoir une aide du gouvernement, précise Suh Chang-won.

Parmi ces institutions catholiques répertoriées, 126 œuvrent dans l’archidiocèse de Séoul, 71 dans l’archidiocèse de Kwangju, 65 à Suwon. Ces 615 organismes emploient 5 788 personnes, soit une moyenne de 9,4 par institution, rapporte encore cette enquête. Le rapport de la Caritas ajoute qu’une enquête plus approfondie portera cette année sur la spiritualité qui fait agir les responsables de ces institutions et leurs conditions de travail.