Eglises d'Asie

Java-Centre : le chemin de croix d’un centre de pèlerinage marial est retrouvé saccagé

Publié le 18/03/2010




Plusieurs statues du chemin de croix de la chapelle d’un lieu de pèlerinage marial, situé à Java-Centre, ont été trouvées saccagées le 16 mai. Trois semaines plus tard la police n’a toujours pas découvert les coupables. Selon Ignasius Warno Lastoyo, employé de la chapelle du pèlerinage Sendang-Sriningsih, Notre Dame de la Mère du Christ, à Wedi, dans le district de Klaten, les bas-reliefs des 7ème, 8ème, 9ème et 10ème stations ont été endommagés. Devant les statues décapitées, c’est davantage « l’humiliation faite à la religion catholique” que la perte matérielle qui a touché les catholiques de la localité. Les vandales sont venus le matin vers 10 h. alors que la chapelle était déserte : “Heureusement, à cette heure-là, il n’y avait personne pour les surprendre, sans quoi l’incident aurait obligatoirement dégénéré en bataille », a ajouté Ignasius Warno Lastoyo.

La chapelle est située dans le village de Gayal Arjo, où une quarantaine de catholiques vivent au milieu d’une majorité de musulmans. D’après Lastoyo, les dégradations ont été faites à l’évidence dans le but de “terroriser” les catholiques de la région ainsi que les pèlerins : “Je me souviens qu’un même incident s’était produit en 1995 quand 13 stations avaient été endommagées. Quant au tronc pour les offrandes, il est fréquemment fracturé”. Bernadita Marsini, venue en pèlerinage depuis la ville de Klaten, tout en déplorant la destruction des ces symboles religieux, a dit son étonnement devant des gens qui n’expriment leur opposition au christianisme que par des actes de lâcheté : “Ils feraient mieux d’être braves devant les prêtres ou les responsables laïcs plutôt que de s’en prendre dans l’ombre aux symboles chrétiens”. Augustinus Warsito, gardien du site, note que la chapelle est facile d’accès puisque ouverte au public et non seulement aux pèlerins catholiques. “Beaucoup de monde vient à Sendang-Sriningsih, ne serait ce que pour jouir du beau panorama. Certains viennent avec de mauvaises intentions”, constate Warsito qui travaille depuis 10 ans dans ce sanctuaire marial fondé en 1936.