Eglises d'Asie – Timor Oriental
Jose Ramos-Horta et Mgr Belo expriment des doutes quant aux résultats du vote par lequel les réfugiés est-timorais au Timor occidental ont dit vouloir rester en Indonésie
Publié le 18/03/2010
Présent à Djakarta les 12 et 13 juin pour un colloque, Xanana’ Gusmao, figure emblématique du Timor-Oriental libre et probable président du futur Etat indépendant, a déclaré le 13 juin au journal Kompas qu’il regrettait les résultats du vote mais qu’il respectait le droit des réfugiés à vivre où bon leur semble. Il a ajouté qu’il espérait seulement que les autorités indonésiennes pourront donner à tous les réfugiés qui ont choisi de demeurer en Indonésie une chance de refaire leur vie ailleurs et dans de meilleures conditions que dans les camps où ils vivent encore. “Ce que je peux dire est que nous maintiendrons notre frontière ouverte à tous ceux qui changeront d’avis et qui souhaiteront revenir au Timor-Oriental”, a-t-il conclu.
Mgr Belo a renouvelé son appel aux réfugiés pour qu’ils regagnent le Timor-Oriental. “Rassemblons-nous et unissons nos efforts pour construire notre pays. Il se peut que nous connaissions des difficultés au début, mais il vaut mieux connaître ces difficultés dans notre pays plutôt que de continuer à souffrir dans un pays qui n’est pas le nôtre”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’avait jamais entendu que des réfugiés revenus au Timor-Oriental aient été battus ou maltraités par leurs concitoyens. Le peuple est-timorais acceptera certainement les réfugiés qui reviennent, et pardonnera même ceux qui ont fait du mal, pour autant que ces réfugiés-là demandent pardon.
Au Timor occidental, la situation dans les camps de réfugiés n’a pas évolué. Le gouverneur de la province de Nusa Tenggara Timur (NTT), Pieter Alexander Tallo, a réitéré ses propos selon lesquels il ne sera pas possible de réinstaller dans sa province les 111 540 réfugiés qui ont choisi de rester en Indonésie. La province de NTT, qui comprend le Timor occidental, l’île de Florès et l’île de Sumba, pourra accueillir un maximum de 6 000 familles sur les 52 000 familles présentes dans les camps, a-t-il précisé en substance. La visite du ministre indonésien de la Sécurité, accompagné de généraux ainsi que des ministres de la Transmigration et des Infrastructures régionales, était annoncée au Timor occidental pour le 27 juin, l’Indonésie souhaitant montrer à la communauté internationale qu’elle prenait ce problème au sérieux.