Eglises d'Asie – Corée du sud
Une version révisée et annotée du Nouveau Testament vient enfin d’être publiée en coréen
Publié le 18/03/2010
En 1974, le Comité biblique, présidé par Mgr Vincent Ri Byong-ho, évêque de Chonju, avait demandé aux biblistes catholiques de préparer une édition populaire de la Bible en langue coréenne, facile d’accès et complétée de références et d’un commentaire. Un bénédictin, le P. Raphaël Son Chi-hun, président des Presses bénédictines, a expliqué le 15 juin dernier qu’ils avaient abordé ce projet de traduction avec quatre prêtres biblistes désignés par les évêques. Pourtant, précise-t-il, nous n’avons pas pu achevé le travail prévu pour le 200ème anniversaire de l’Eglise en Corée en 1984. Il a fallu attendre que des biblistes étrangers viennent se joindre au projet, ajoute-t-il, soulignant que, finalement, ce sont onze biblistes qui ont travaillé à la première traduction en coréen du Nouveau Testament faite directement du grec par des biblistes tous catholiques. Il espère que les 2 000 exemplaires de la nouvelle version publiée le 3 juin seront utiles à l’étude de l’exégèse biblique. Deux versions populaires avec un minimum de notes avaient déjà été publiées en 1991 et 1998.
Le P. Paul Cheong Yang-mo, un des quatre biblistes de l’équipe originelle, a expliqué que la traduction cuménique de la Bible, sans note et publiée en 1977, « n’était pas fidèle au texte grec original et comportait trop d’expressions propres à la langue coréenne ». Ce prêtre du diocèse d’Andong, qui a suivi de bout en bout le long travail de traduction, a rappelé que les protestants, de leur côté, avaient publié une Bible annotée traduite du grec en 1967. Le P. Joseph Im Seung-phill, secrétaire général de la Commission biblique de la Conférence épiscopale, s’est félicité de cette nouvelle version annotée du Nouveau Testament et a souligné combien « il était important que nos propres biblistes catholiques coréens aient achevé le travail ».
Avant que la traduction soit achevée, la Conférence des évêques catholiques coréens avait annoncé en 1997, que, sur avis du Vatican, elle ne n’aurait plus recours aux services du P. Cheong pour ses publications ni à ceux de deux autres prêtres soupçonnés de vues « non conformes à la doctrine catholique ».