Eglises d'Asie – Timor Oriental
De retour d’une visite au Timor-Oriental, un responsable des réfugiés est-timorais au Timor occidental déclare souhaiter le retour rapide des réfugiés au Timor-Oriental
Publié le 18/03/2010
Selon da Silva, Mgr Belo a formé une équipe pour la réconciliation du peuple timorais chargée d’informer régulièrement les gens du Timor-Oriental et de les préparer spirituellement à accueillir leurs frères et sœurs rentrés d’Indonésie. Auparavant, le 20 juin, Mgr Belo avait appelé les réfugiés à écouter et à obéir tant à leurs responsables religieux qu’au gouvernement local. Aux journalistes à Dili, il a déclaré : “Je sais que le gouvernement et les responsables religieux d’Indonésie attendent le retour des réfugiés dans leur pays. C’est une bonne chose pour les réfugiés eux-mêmes ajoutant qu’il espérait que les politiciens hostiles à l’indépendance du Timor-Oriental permettraient quand même aux réfugiés de choisir librement de retourner chez eux. “J’ai beaucoup d’informations disant que les politiciens empêchent le retour chez eux des réfugiés”, a encore dit Mgr Belo. Selon lui, la population du Timor-Oriental travaille dur pour préparer l’indépendance et les réfugiés vont se retrouver comme laissés pour compte s’ils choisissent de différer leur retour : “La population de Timor Lorosae (Timor-Oriental en tetum) n’accorde pas trop d’attention au problème des réfugiés au Timor occidental, tout comme la communauté internationale. Même le gouvernement indonésien ne se soucie désormais plus guère des réfugiés au Timor occidental. Les réfugiés devraient comprendre cela.”
Le 27 juin, à Kupang, capitale de la province de Nusa Tenggara Timur, Agung Gumelar, ministre de la coordination pour les Affaires politiques, sociales et de sécurité, a déclaré que, bien que 98 % des réfugiés se soient prononcés pour demeurer en Indonésie, le gouvernement n’espérait pas moins qu’ils retournent chez eux. Selon le quotidien Kompas du 28 juin, il a déclaré que “l’Indonésie veut avant tout régler le problème des réfugiés aussi vite que possible parce que c’est une charge pour nous et que la communauté internationale a les yeux sur nous… Plus nombreux seront les réfugiés qui souhaiteront retourner chez eux, mieux ce sera, et nous ferons de notre mieux pour organiser leur rapatriement”.