Eglises d'Asie

Papouasie : une certaine confusion règne quant à l’identité des ravisseurs de deux ressortissants belges mais les Eglises chrétiennes maintiennent leur offre de médiation

Publié le 18/03/2010




En Papouasie, le pasteur protestant et le prêtre catholique choisis pour servir de médiateurs dans l’affaire de la prise en otage de deux ressortissants belges (1) maintiennent leur offre de service bien qu’une certaine confusion règne quant à l’identité réelle des ravisseurs. En effet, après avoir revendiqué l’enlèvement au début du mois de juin de deux Belges, Philippe R. D. Simon et Johan Elia Theo van den Eynde, Kelly Kwallik, chef de de libération nationale pour la Papouasie libre (TPNP selon son acronyme indonésien), a fait savoir que lui et son groupe n’étaient pas les auteurs de cette prise d’otages. Selon le Jakarta Post, Peni Murif (ou Penny Murib, selon les sources) qui se présente comme un adjoint de Kelly Kwallik a revendiqué les enlèvements et, lors d’une communication radio, aurait demandé que les Eglises chrétiennes servent de médiateur pour la libération des otages. Peni Murif n’a pas précisé la nature de ses revendications et la TPNP a réitéré son désir de voir les Eglises chrétiennes négocier la libération des deux captifs.

Le Frère Theo van den Broek, prêtre franciscain et responsable de la Commission Justice et paix’ du diocèse catholique de Jayapura, ainsi que le révérend Benny Giay, de l’Eglise protestante d’Irian Jaya, ont réaffirmé être prêts à partir à la rencontre des ravisseurs pour négocier la libération des otages. Le P. van den Broek a déclaré qu’il avait obtenu des autorités civiles et militaires de la province l’assurance que aussi bien les ravisseurs que les otages et les populations locales seraient protégés et que l’armée n’interviendrait pas tant « avant qu’après les négociations ». Selon les informations disponibles à Jayapura, capitale de la province, les deux Belges seraient détenus dans le village de Bilogai, une localité accessible uniquement par avion, à deux heures de vol de Jayapura. Dans cette province au relief très accidenté et aux infrastructures routières très peu développées, les Eglises chrétiennes disposent de services aériens leur permettant, à l’aide de petits avions, de visiter les communautés chrétiennes, principalement papoues, dispersées dans les montagnes et de leur apporter des soins tant pastoraux que matériels ou médicaux (2).