Eglises d'Asie

Le meurtre de deux prêtres hindous au Cachemire indigne les responsables catholiques

Publié le 18/03/2010




Par l’intermédiaire de leur porte-parole, le P. Donald De Souza, les évêques catholiques indiens ont exprimé leur émotion et leur indignation à la suite de la décapitation de deux prêtres hindous, qui a eu lieu le 28 août dans un temple de l’Etat de Jammu et Cachemire, seul Etat indien à majorité musulmane où la lutte qui oppose la rébellion des séparatistes musulmans aux forces gouvernementales et à la population hindoue ne cesse de causer de nouvelles victimes. Le représentant de la hiérarchie catholique a déclaré que de tels faits ne pouvaient qu’exciter davantage les passions ; il a demandé aux autorités responsables de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de découvrir les coupables.

Les deux meurtres ont eu lieu dans la nuit du 27 au 28 août dans un temple dédié à la déesse Kali à Dhundak, dans le district montagneux de Poonch. Le desservant du temple, le pandit (1) Narottam Dass, accueillait cette nuit-là le prêtre Devi Dass, desservant d’un temple d’un autre district, en route vers le temple du Bouddha Amarnath, lieu de pèlerinage bien connu situé dans le district de Poonch. Des individus que l’on soupçonne être des militants séparatistes sont entrés dans le temple, ont réveillé les deux prêtres pour les entraîner à l’extérieur où ils les ont décapités. Les têtes ont été ensuite jetées sur la route, apparemment pour que la population ait connaissance de cet acte sanguinaire. L’incident a créé une forte tension dans la région et les membres de la secte hindoue Sanatan Dharm ( Religion éternelle’) ont aussitôt organisé une marche de protestation dans les rues.

Pour A.K. Bhan, inspecteur général de la police pour la région du Cachemire, ce double et odieux meurtre vise à répandre la terreur au sein de la minorité hindoue qui soutient l’administration dans la lutte contre la rébellion. L’ironie du sort a voulu que les faits aient lieu dans un temple construit, quelques années plus tôt, par les musulmans et les hindous en accomplissement d’un vœu émis par une famille musulmane.