Eglises d'Asie

Depuis 20 ans, le China Church Communication Office, fondé par un prêtre des Missions Etrangères de Paris, se consacre à aider l’Eglise catholique en Chine continentale

Publié le 18/03/2010




Le 25 août dernier, à Singapour, le China Church Communication Office a fêté ses vingt d’ans, vingt ans passés au service de l’Eglise catholique en Chine continentale. A l’occasion d’une messe célébrée pour cet anniversaire, le P. Jean Charbonnier, des Missions Etrangères de Paris, a rappelé l’histoire et les origines de ce centre. En 1980, alors que la Chine s’ouvrait tout juste aux réformes introduites par Deng Xiaoping, le missionnaire français et le P. Paul Tong, né sur le continent chinois, se demandaient comment faire participer les catholiques chinois de la diaspora à la renaissance de l’Eglise catholique en Chine qui s’annonçait. Fondé une année plus tard sous la direction du P. Charbonnier, le Bureau de communication pour l’Eglise en Chine se donnait pour objectif d’informer l’extérieur de ce qui se passait en Chine à propos de l’Eglise catholique et d’apporter à cette Eglise une aide matérielle, morale et spirituelle de la part de l’extérieur.

Résidant à Paris depuis 1993, le P. Charbonnier, de passage à Singapour, a évoqué en mandarin devant une assemblée d’une centaine de catholiques d’origine chinoise le travail entrepris durant ces années : visites de villes comme Pékin, Canton, Guilin, Fuzhou, Hangzhou, Shanghai et Xiamen ; programmes d’échanges pour des prêtres et des religieuses du continent venus visiter puis étudier à Singapour ; etc. Aujourd’hui dirigé par des laïcs, le bureau poursuit son activité. Son directeur, Patrick Lee, et sa secrétaire, Maria Ng, estiment toujours d’actualité le rôle des catholiques de Singapour comme étant celui d’une « Eglise pont » pour favoriser la réconciliation à l’intérieur de l’Eglise en Chine tout comme entre l’Eglise en Chine et l’Eglise universelle.

Selon le P. Charbonnier, qui s’est rendu 36 fois en Chine continentale depuis 1977, en vingt ans, malgré que le tableau ne soit pas entièrement positif, le gouvernement chinois a peu à peu permis aux activités religieuses de se développer et n’empêche pas l’aide financière venue de l’étranger de parvenir à ses destinataires. La partie « officielle » de l’Eglise catholique en Chine a désormais son propre journal et entretient un site Internet. Pour les années à venir, un très important effort devra être maintenu dans le domaine de la formation. Selon le P. Henry Siew, prêtre catholique de Singapour, qui a récemment obtenu un doctorat à Taiwan, les prêtres, les séminaristes et les religieuses désirent ardemment améliorer leur niveau de formation ; en réponse à ce besoin, des théologiens, des liturgistes ainsi que des experts dans différents autres domaines religieux, actifs à Singapour, Hongkong, Taiwan, en Europe ou aux Etats-Unis, ont été invités à venir enseigner – pour de courtes périodes à chaque fois – dans les séminaires « officiels » du continent.