Eglises d'Asie – Népal
Le Népal se dote d’une charte destinée à encadrer les nombreux tests médicaux conduits dans le pays par des sociétés pharmaceutiques internationales
Publié le 18/03/2010
Selon le P. Thaler, des scientifiques, mandatés par des institutions étrangères ou des groupes pharmaceutiques internationaux, introduisent « en permanence » au Népal de nouveaux vaccins destinés à lutter contre le paludisme, l’hépatite B et de nombreuses autres maladies. La population népalaise souffre en effet de façon récurrente de diverses maladies, contagieuses ou non, endémiques ou non, et très peu des quelque 4 000 comités villageois de développement sont correctement équipés en matière de santé. Dans ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète, attirés par des indemnités qui se montent le plus souvent à 100 roupies (1,35 US$), les villageois qui prennent part aux essais cliniques ne sont pas toujours informés des produits qu’ils testent ni des éventuels risques encourus. « Notre travail est de protéger la population népalaise », explique le missionnaire américain qui estime que ce code, le premier jamais édicté au Népal, « peut servir de modèle à tous les pays en voie de développement ».
Edité en une plaquette de 50 pages, le code contient quatre sections. La première section détaille les principes éthiques qui doivent gouverner la recherche scientifique dans le domaine de la santé (consentement libre et informé des personnes qui se prêtent aux tests, justice et innocuité, confidentialité). La deuxième section souligne les devoirs et responsabilités des personnes chargées d’autoriser les protocoles de recherche. La troisième section contient une liste des impératifs à respecter en matière d’éthique. Enfin, la quatrième section fournit une liste des accords internationaux signés par le Népal en matière de recherche médicale.