Eglises d'Asie – Inde
Le visa d’entrée en Inde est refusé à la veuve du pasteur australien, brûlé vif, il y a deux ans, par des fanatiques hindous
Publié le 18/03/2010
Ces informations ont été fournies par Salomon Soren qui est l’associé de la veuve à la léproserie du district de Mayurbhanj dans l’Etat d’Orissa, où celle-ci poursuit l’œuvre de son époux. Après avoir publiquement pardonné aux coupables du meurtre de son époux et de ses enfants, Gladys s’était, en effet, engagée à prendre la succession de son époux à la léproserie (2). Salomon Soren a rapporté que, lorsque Gladys a présenté sa demande de renouvellement de visa, elle s’est entendu répondre qu’il était mieux qu’elle reste dans son pays, le gouvernement indien ne pouvant pas assurer sa sécurité et ne voulant pas être tenu pour responsable de ce qui pourrait lui arriver de fâcheux en Inde.
On soupçonne que les difficultés rencontrées par la veuve du pasteur australien à l’ambassade indienne en Australie tiennent à ses projets actuels en Inde. Avant son départ en Australie, elle préparait la création d’un hôpital de 40 lits dans le district de Mayurbhanj. Dans le prospectus destiné à présenter son projet, distribué dans tout l’Etat et ailleurs, elle avait écrit que l’hôpital serait construit en mémoire de Graham Stuart Staines venu dans la région en 1965 pour prendre en charge une léproserie. Après avoir souligné qu’ainsi son époux “avait servi les lépreux et proclamé la Bonne Nouvelle de Jésus pendant 35 ans elle sollicitait les dons des lecteurs des prospectus.
L’hôpital projeté n’est pas simplement destiné à vénérer la mémoire du pasteur assassiné. Il répond aux nécessités de cette région situé au nord de l’Etat d’Orissa. Il n’y existe pas d’hôpitaux susceptibles d’accueillir les patients de la léproserie pour des opérations de restauration du visage ou encore des amputations. Jusqu’à présent, les lépreux étaient obligés de faire un voyage d’au mois 200 km pour recevoir les soins d’établissements hospitaliers des Etats voisins. Cette distance ainsi que la différence de langue parlée leur posaient de sérieux problèmes. Par ailleurs, l’hôpital à venir doit dispenser ses soins aux tuberculeux relativement nombreux dans cette région ainsi qu’à d’autres malades.