Eglises d'Asie

L’Eglise catholique s’oppose à l’introduction de la pilule abortive dite « du lendemain » en Corée du Sud

Publié le 18/03/2010




Les évêques catholiques ont renouvelé leur opposition à la vente d’un contraceptif qui, selon eux, n’est rien d’autre qu’un produit abortif. La Commission Justice et paix’, la Commission pour la Pastorale familiale et celle pour la Doctrine de la foi de la Conférence épiscopale de Corée du sud ont exprimé leur profonde inquiétude face à l’approbation par le gouvernement du Norlevo, un contraceptif d’urgence communément connu sous le nom de « pilule du lendemain ». La Hyundai Pharm Company a demandé l’autorisation de la Direction sud-coréenne de l’alimentation et des produits pharmaceutiques de mettre ce produit sur le marché. La décision du gouvernement serait imminente. Mgr Peter Kang Woo-il, évêque auxiliaire de Séoul, avait déjà écrit à cette administration le 9 juillet dernier pour protester contre cette demande d’importation (1). Le 29 octobre, les trois commissions catholiques ont publié une note commune disant que la mise sur le marché de cette pilule introduirait dans la société une culture mortifère et encouragerait une sexualité anarchique chez les jeunes. Le Norlevo est dans certains pays à travers le monde délivré sans ordonnance, mais, en Asie, le Sri Lanka est la seule nation à avoir officiellement approuvé sa vente sur son territoire.

La note de l’Eglise catholique rappelle que la pilule prise trois jours après un rapport non « protégé » prévient l’implantation de l’ovule fécondé dans l’utérus, ce qui normalement, a lieu cinq ou sept jours après la fécondation. Ce processus « n’évite pas une grossesse mais provoque un avortement », explique un responsable de la Commission pour la Doctrine de la foi. Le gouvernement en autorisera probablement la vente mais l’Eglise continuera sa lutte contre « la pilule de l’avortement précoce », a-t-il confirmé. Les rapports d’études affirment que ce produit du laboratoire français HRA Pharma est efficace à 98 % pour prévenir l’implantation de l’ovule fécondé. La commission insiste pour rappeler que « traditionnellement, l’Eglise nous enseigne que la vie humaine commence dès la fécondation de l’ovule. Par conséquent, la vente et l’usage de cette drogue vont directement à l’encontre de l’ensei-gnement de l’Eglise sur la dignité de la vie humaine puisqu’elle provoque l’avortement, empêchant l’œuf fécondé de se fixer ». Elle insiste également sur l’urgente nécessité de protéger l’embryon hu-main et fait remarquer qu’en ce moment les menaces contre la vie humaine augmentent de jour en jour.