Eglises d'Asie

L’Eglise catholique interdit toute recherche pouvant entraîner la destruction d’embryons humains dans les institutions qu’elle contrôle

Publié le 18/03/2010




Des recherches pouvant entraîner la destruction d’embryons humains ne peuvent être autorisées dans les hôpitaux ou les institutions catholiques. Telle est la ligne de conduite fixée à toutes ces institutions médicales au sujet du clonage de l’être humain. Dans les recommandations envoyées le 14 novembre dernier à toutes les instances médicales rattachées à l’Eglise catholique, le Centre médical catholique de Séoul a réaffirmé que “toute aide” destinée à faciliter la recherche sur le clonage de l’embryon humain “devait être rejetée”. Le Centre médical catholique avait auparavant favorablement accueilli le récent projet gouvernemental en faveur du développement des sciences de la vie, non sans toutefois exprimer son inquiétude de voir implicitement encouragée “la destruction de la vie et la méconnaissance de la dignité de la vie humaine” (1).

Le Centre a fait parvenir les directives à l’Institut médical de l’Université catholique de Corée, à toutes les institutions de recherches qui lui sont affiliées et aux huit hôpitaux les plus influents du monde médical. Ces directives interdisent aux établissements catholiques d’utiliser les embryons dits surnuméraires issus d’une fécondation in-vitro ou les embryons congelés provenant d’autres instituts de recherches afin d’obtenir des cellules souches, et ce, même « dans un but thérapeutique” ou d’amélioration de la vie. “Il est immoral de produire des embryons humains destinés à servir de matériau biologique”, précise le texte, citant “L’instruction sur le respect de la vie humaine dès son origine et sur la dignité de la procréation” de la Congrégation vaticane pour la Doctrine de la foi, de 1987. A la place des embryons humains, le Centre demande que les chercheurs utilisent des cellules souches issues du sang du cordon ombilical ou des cellules somatiques adultes, comme l’Eglise l’autorise. En outre, les instructions interdisent à un chercheur ou à un laboratoire de recherche de solliciter des bourses gouvernementales ou des fonds privés pour financer des recherches sur le clonage humain.

Le 26 novembre dernier, le Vatican a condamné le premier clonage d’un embryon humain, réalisé en Amérique du Nord après que les chercheurs de la société américaine Advanced Cell Technology eurent publié leur rapport sur la production d’un embryon humain in vitro dans le Journal of Regenerative Medicine.