Eglises d'Asie

Les parents du P. Nguyên Van Ly l’ont rencontré au pénitencier de Nam Ha où il purge sa peine

Publié le 18/03/2010




Un certain nombre de nouvelles concernant le P. Ly, aujourd’hui pensionnaire de la section A du pénitencier de Nam Ha, dans la province de Nam Ha, dans le nord du pays, ont été recueillies par sa sœur et son neveu, venus le voir sur place pour lui apporter quelques objets indispensables, des provisions et de l’argent de poche, le 18 décembre dernier. Alors qu’ils l’attendaient dans un parloir, ils ont reçu les confidences d’un officier du camp, où il est incarcéré pour la deuxième fois. Celui-ci a fait l’éloge du prêtre qui, leur a-t-il dit, lors de son premier séjour, a fait l’admiration du personnel du camp. Selon lui, le P. Nguyên Van Ly est un intellectuel prêt a sacrifier sa vie pour les autres. Lors de la rencontre du P. Ly avec ses proches, rencontre à laquelle assistait l’officier du camp, celui-ci, dont la santé semblait bonne, a précisé un certain nombre de points concernant sa détention et son procès.

En premier lieu, il a confié avoir mené diverses périodes de jeûne, depuis son arrestation, au total 112 jours. La première période, immédiatement après son arrestation, a duré 54 jours. Il a jeûné ensuite 47 jours successifs, Il a entamé une troisième période de jeûne huit jours avant son procès. Il n’y a mis un terme qu’après avoir été transporté au pénitencier, le 20 octobre, dès le lendemain du procès. Il a décidé alors d’arrêter son jeûne pour le remplacer par un régime végétarien, légumes et fruits.

Il a également confié à ses parents les impressions ressenties par lui lors de son procès au tribunal provincial de Thua-Thiên-Huê, le 19 octobre dernier, à l’issue duquel il a été condamné à 15 ans de prison et cinq années d’assignation à résidence (1). Lorsqu’il a pénétré dans le prétoire et constaté l’absence de représentant de la hiérarchie catholique, de parents, d’amis et de fidèles des paroisses de Nguyêt Biêu et An Truyên, il a compris immédiatement que le procès n’était qu’une formalité sans contenu. Il a alors gardé le silence, fermé les yeux et prié pour ses accusateurs.

Les parents ont remarqué également que sur le reçu signé par le P. Ly pour les objets et provisions apportés par ses parents, le prêtre avait barré l’expression “le délinquant” placée au-dessus de la signature pour la remplacer par “le prisonnier de conscience”.