Eglises d'Asie – Indonésie
Papouasie occidentale : tandis que la tension monte entre les indépendantistes et les forces de l’ordre, les responsables religieux demandent que soit élucidée la mort de Theys Eluay
Publié le 18/03/2010
Les religieux précisent dans leur lettre qu’ils ont pris leur décision après avoir consulté le Conseil du prasidium papou, organe fédérant les indépendantistes papous (2). Selon eux, la commission d’enquête à mettre en place ne doit comporter aucun membre des forces armées indonésiennes. A Jayapura, la tension a monté au fur et à mesure des jours et des déclarations des uns ou des autres. La police n’a pas exclu que des militaires aient été impliqués dans l’assassinat de Theys Eluay et, bien que les Kopassus, les forces spéciales de l’armée, nient toute implication, le général Endriartono Sutarto, commandant de l’armée de terre, a déclaré le 19 décembre : “Si l’un de mes hommes a fait le coup, il l’a fait sans ordres.”
Le 22 décembre, la présidente Megawati Sukarnoputri devait se rendre à Jayapura pour y présider la cérémonie marquant l’entrée en vigueur de la loi accordant une large autonomie à la province. Mais, victime d’une grippe, la présidente a annulé son voyage dans la province et l’application de la loi sur l’autonomie a été remisée sine die. Ce même jour, environ 700 manifestants, au cri de “Liberté pour la Papouasie !” ont marché des portes de l’université de Jayapura jusque devant le bâtiment de l’Assemblée territoriale locale où ils se sont heurtés à 200 policiers. Plusieurs dizaines de manifestants ont été légèrement blessés.