Eglises d'Asie

Pour un certain nombre de jeunes, l’ouverture par l’Eglise catholique d’une école d’enseignement technique est un signe d’espoir

Publié le 18/03/2010




L’ouverture d’un centre technique et professionnel à Oulan-Bator marque une nouvelle étape dans le développement de la Mission catholique mongole (1) et donne un nouvel espoir aux jeunes. Tels sont en substance les propos que Mgr Giovanni Battista Morandini a tenus à l’issue de l’inauguration de ce nouveau centre à la fin du mois d’octobre dernier à Oulan-Bator. Mgr Morandini est nonce apostolique à Séoul en Corée du Sud et représente également le Saint-Siège en Mongolie. Ce centre, dont les cours ont commencé le 10 septembre dernier, a pour vocation d’aider les jeunes Mongols, garçons et filles, à s’initier aux métiers de la charpente, de la couture industrielle, de la réparation automobile et autres métiers techniques. Ils s’initient également à l’anglais et à l’informatique afin d’être mieux équipés pour leur vie à venir, a expliqué le P. Carlo Maria Savio Villegas, supérieur local des salésiens et directeur de l’école. Des représentants du gouvernement, les bienfaiteurs, différentes personnalités mongoles participaient à cette inauguration ainsi que l’ambassadeur des Etats-Unis et le provincial salésien venu du Vietnam, le P. John Nguyen Van Ty.

L’école, gérée par les salésiens, est logée dans un bâtiment de deux étages, construit en 2000. On y trouve les salles de classes, les ateliers et la résidence des prêtres. En septembre 2002, un gymnase, un atelier de réparation mécanique et une salle pour les ordinateurs devraient compléter l’installation. L’école a été construite sur le terrain d’un futur complexe missionnaire qui devrait en outre comprendre la cathédrale et un centre de réhabilitation pour enfants handicapés. “La Mongolie est le 126e pays où les salésiens forment et enseignent les jeunes dans l’esprit de St Jean Bosco. Notre mission est de prendre soin des jeunes abandonnés et déshérités”, explique le P. Ty. Actuellement, 33 jeunes, âgés de 18 à 23 ans, y suivent un cursus d’une année. Ils ne pourront pas continuer au-delà du fait des règles académiques et des contraintes financières. Quatre d’entre eux viennent d’un centre d’accueil pour enfants des rues, également tenu par l’Eglise catholique.

La construction de ce centre d’apprentissage est le prolongement naturel de ce centre d’accueil pour enfants des rues, les responsables de l’Eglise cherchant comment former ces jeunes une fois la période de l’enfance terminée. L’école d’apprentissage leur donne donc l’occasion d’aller plus loin et de se perfectionner en vue d’un avenir meilleur. Cinq salésiens et six enseignants, des professionnels mongols, forment l’équipe enseignante. Les cinq salésiens, prêtres et frères, viennent d’arriver dans le pays, il y a à peine un mois, en provenance de Corée, des Philippines, de Slovaquie et du Vietnam et se sont attelés à l’apprentissage de la langue. En dépit de la barrière de la langue, ils participent déjà de près à la vie des jeunes. Un sixième salésien devrait s’agréger à l’équipe quand il aura terminé sa formation technique en Papouasie-Nouvelle Guinée.

Le projet éducatif de l’école est une formation globale du jeune, prenant en compte le développement de sa personnalité, l’apprentissage des valeurs morales et l’initiation aux matières périscolaires, le tout en lien étroit avec les parents. Les jeunes paient leurs frais de scolarité selon leurs moyens. Le maximum est de 200 dollars US par année mais la moitié des étudiants ne peuvent en donner que 50. Le P. Villegas souligne qu’une participation aux frais de scolarité est nécessaire pour que les étudiants assument leur engagement et leur responsabilité tout en coopérant à la pérennité de l’école.