Eglises d'Asie – Indonésie
Aceh : les séparatistes musulmans ont appelé à une grève générale des transports de trois jours et les forces armées ont averti qu’elles tireraient à vue sur les éventuels fauteurs de trouble
Publié le 18/03/2010
En septembre 2000, le GAM et les autorités indonésiennes étaient parvenues, pour la première fois, à un accord de cessez-le-feu, laissant entrevoir une solution politique à ce conflit meurtrier qui est à l’origine du déplacement de dizaines de milliers de réfugiés (2). Mais, quelques mois plus tard, les violences avaient repris, caractérisées, de part et d’autre, par des violations des droits de l’homme. Depuis, rejetant l’idée qu’un pays étranger puisse servir de médiateur dans ce conflit, la présidente Megawati Sukarnoputri semble avoir adopté comme politique de laisser toute latitude aux responsables de l’armée pour régler militairement le problème d’Aceh. Depuis le début du mois de janvier, il est question que les militaires rouvre un centre de commandement dans la province même d’Aceh, signifiant par là que l’armée prévoirait d’y intensifier encore ses opérations. Au milieu des années 1980, un précédent commandement militaire pour Aceh avait été fermé et fusionné avec celui de la province de Sumatra-Nord. Au cours de la seule année 2001, il est estimé que 1 500 personnes ont trouvé la mort du fait des violences à Aceh. Pour les deux seules premières semaines de l’année 2002, le nombre des morts est de 86.