Eglises d'Asie

Un diocèse catholique du Kerala lance une assurance maladie pour les familles pauvres

Publié le 18/03/2010




L’archidiocèse de Verapoly, dans le Kerala, en collaboration avec la Compagnie nationale d’assurances de l’Inde unie, vient de lancer un système d’assurances maladie destinée à aider les familles en difficulté financière due à la maladie ou aux accidents. Au début de cette année, près de 10 750 familles ont déjà souscrit une police d’assurance. C’est la première fois qu’un diocèse de l’Inde prend une telle initiative et l’archevêque du lieu, Mgr Daniel Acharuparambil, s’est réjoui de la réponse immédiate et favorable des fidèles du diocèse au lancement de ce projet destiné à compléter l’éventail des services sociaux apportés par l’archidiocèse à la population locale. L’archevêque considère en effet la famille comme l’unité de base de la communauté diocésaine. Par suite, il estime la santé familiale comme d’une importance au moins égale à son bien-être spirituel.

L’assurance souscrite par les familles est destinée à couvrir les frais médicaux des membres de la famille âgés de 3 à 70 ans. Un famille composée de quatre personnes paie une prime annuelle de 230 roupies (4,80 dollars) pour une police d’un montant de 15 000 roupies. Pour tout membre supplémentaire dans la famille, la prime est augmentée de seulement 58 roupies.

C’est la Commission pour l’apostolat familial qui a été chargée de distribuer les formulaires de police auprès des 117 paroisses du diocèse. Son objectif est d’assurer la totalité des 75 000 familles du diocèse et de leur apporter ainsi une sécurité financière contre toutes sortes de désastres pouvant les toucher. Le point le plus intéressant de la police familiale souscrite par les familles concerne l’hospitalisation. Si la personne hospitalisée veut être couverte par son assurance, il lui suffit de soumettre un rapport médical au bureau de l’Apostolat de la famille au lieu de l’envoyer comme autrefois aux agences d’Etat. Cet avantage indéniable, le caractère relativement bon marché de l’assurance, la confiance accordée par les fidèles à une initiative directement soutenue par le diocèse, expliquent le succès qu’elle a rencontré auprès de la population.

Cependant, la compagnie d’assurance à laquelle l’archidiocèse s’est associé lui a imposé un certain nombre de limites financières. Les bénéfices de l’assurance ne peuvent être réclamés par une personne hospitalisée que si sa période d’hospitalisation dépasse 24 heures. Par ailleurs, l’assurance ne couvre pas une hospitalisation relative à un accouchement. Elle n’assure pas non plus le remboursement des frais entraînés par le soin des oreilles, des dents, des yeux ou encore par le traitement de la maladie du sida.