Eglises d'Asie

La congrégation à laquelle appartient le P. Pierantoni, missionnaire italien kidnappé le 17 octobre dernier, affirme sa volonté de poursuivre sa mission à Mindanao

Publié le 18/03/2010




Réunis entre le 28 janvier et le 2 février derniers à Cagayan de Oro pour leur assemblée annuelle, les prêtres de la congrégation du Sacré-Cœur de Jésus (déhoniens), dont un des leurs, le P. Giuseppe Pierantoni, enlevé le 17 octobre dernier, est toujours détenu par ses ravisseurs (1), ont affirmé leur volonté de poursuivre leur mission à Mindanao, dans le sud des Philippines, malgré l’incertitude qui pèse sur le sort de leur confrère. Selon le P. Jeremiah Sheehy, supérieur de la congrégation aux Philippines, les 13 prêtres réunis à Cagayan de Oro, de sept nationalités différentes et tous actifs dans des paroisses de la province de Zamboanga del Sur, à Mindanao, sont aujourd’hui “plutôt calmes, assez à l’aise et n’éprouvent pas de crainte particulière” pour leur sécurité. Portant le P. Pierantoni dans leurs pensées et leurs prières, ils estiment que son enlèvement ne remet pas en cause leur travail ni leur mission, a précisé le P. Sheehy.

Selon Mgr Zacharias Jimenez, évêque de Pagadian, le diocèse où se trouve la paroisse où travaillait le P. Pierantoni avant son enlèvement, les négociations pour obtenir la libération du prêtre avancent mais elles doivent être maintenues “confidentielles”. Le chef du groupuscule “Pentagon”, qui est soupçonné d’avoir organisé l’enlèvement, a, selon plusieurs sources, fait parvenir le 18 janvier dernier une lettre de cinq pages à la présidente des Philippines, Gloria Macapagal-Arroyo, dans laquelle il démentait toute “participation directe” dans le kidnapping et par laquelle il promettait que, lui et ses 60 partisans, se rendraient si les autorités amélioraient les conditions de vie et de logement et construisaient des écoles à Mindanao.