Eglises d'Asie – Divers Horizons
Des organismes caritatifs catholiques réfléchissent à la façon de lutter efficacement contre le trafic d’êtres humains en Asie du Sud
Publié le 18/03/2010
Iswori Bhattarai, secrétaire du ministère de la Condition féminine et des Affaires sociales, a reconnu le manque de données sur le trafic d’êtres humains en Asie du Sud. D’après Caroline Bakker, qui travaille pour le Programme népalais de protection de l’enfance sous l’égide de l’UNICEF, on estime actuellement entre 100 000 et 200 000 le nombre de femmes, d’enfants et d’hommes victimes annuellement de ce commerce dans cette partie du monde. Le nombre de femmes et d’enfants entraînés hors du Népal chaque année est estimé entre 5 000 et 12 000, ajoute-t-elle, soulignant que l’écart entre ces deux derniers chiffres est un exemple typique de l’approximation des données avec lesquelles il leur faut travailler. Mgr Anthony Sharma, préfet apostolique du Népal, a précisé à cet atelier que des enfants népalais sont chaque jour portés disparus. Ils sont enlevés, attirés par la ruse et kidnappés pour la prostitution, le prélèvement d’organes (pour des transplantations rénales, entre autres).
Rupa Rai, responsable du bureau pour les femmes de Caritas Nepal, a indiqué que Caritas Nepal avait produit une cassette audio contenant les principaux chants traitant de ce problème du trafic des êtres humains. Intitulée Sachetana ( Conscience’), la cassette comprend huit chants. L’un a été écrit et composé par Sabita Khadga, une Népalaise rescapée de la prostitution en Inde. Les autres ont été écrits et composés par Robert Subba, un laïc catholique de Katmandou. Ils ont été enregistrés par six chanteurs populaires locaux tous hindous.