Eglises d'Asie – Indonésie
Bali : à Katung, les villageois chrétiens et hindous qui s’étaient durement affrontés le mois dernier s’entendent pour rétablir la paix
Publié le 18/03/2010
Selon Mgr Suyaga Ayub, responsable de l’Eglise protestante de Bali, les incidents de la nuit du 13 au 14 février derniers trouvent leur origine dans le projet de construction par la communauté chrétienne du village d’un modeste lieu de culte, une “desserte pour la construction de la foi”. Les chrétiens de Katung affirment que les autorités responsables avaient accordé le permis de construire pour cette structure mais que la construction n’avait néanmoins pas pu commencer du fait que la communauté hindoue locale n’avait pas donné son accord. Mgr Ayub explique qu’il avait été prévu qu’une réunion soit organisée entre chrétiens et hindous afin d’aplanir les difficultés mais que, la veille du jour où devait se tenir cette réunion, des hindous ont attaqué les chrétiens de Katung, chassant 50 d’entre eux de leurs maisons. Quelques chrétiens ont été blessés lors de cette attaque et, selon les autorités locales, les dégâts matériels ont atteint le milliard de roupies (environ 100 000 dollars US), des maisons, deux automobiles et une moto ayant été incendiés.
Yatim Suyatmo, porte-parole de la police à Bali, s’est déclaré très satisfait de l’accord auquel les deux parties sont parvenues le 18 février. D’une part, chrétiens et hindous ont décidé de rebâtir ensemble les maisons détruites et, d’autre part, ils ont annoncé leur volonté de trouver la racine du problème qui est à la base des violences commises le 13 février, dans ce village où, en temps normal, les relations entre les deux communautés religieuses sont paisibles. A l’avenir, si une autre difficulté devait surgir, les représentants des deux groupes ont déclaré qu’ils feraient leur possible pour la résoudre de manière pacifique. Pour Yatim Suyatmo, ce dénouement heureux ne signifie pas que la police restera inactive : “Nous continuons notre enquête. Six personnes ont été interpellées et sont interrogées. Nous les soupçonnons d’être liées à l’attaque [du 13 février] ».