Eglises d'Asie – Singapour
Dans une paroisse catholique, les jeunes enfants peuvent se former sur la façon de mieux se comporter et respecter les employées de maison
Publié le 18/03/2010
La Commission pour le travail pastoral auprès des travailleurs migrants de l’archidiocèse ainsi que la branche locale de la Légion de Marie ont été sollicitées pour apporter leur soutien à ce programme. Le 10 février, des membres de la Légion de Marie ont joué un court scénario où une employée de maison était prise entre les exigences des enfants dont elle avait la charge et celles de ses employeurs, tous deux absorbés par leur travail. Après la représentation, il était demandé aux enfants de proposer des idées sur la meilleure manière de témoigner du respect à leur “nounou”. A la suite de quoi, Janet Munoz, responsable locale de la Légion de Marie, a témoigné de son expérience d’employée de maison à Singapour. Sa plus grande joie a été de vivre la conversion au catholicisme de son employeur et de ses deux enfants. “Auparavant, ils m’appelaient par mon prénom. Aujourd’hui, je suis pour eux ‘marraine'”, a-t-elle raconté.
Pour une population totale de 3 millions de personnes, Singapour compte environ 120 000 employées de maison, pour la plupart originaires des Philippines (80 000), d’Indonésie ou du Sri Lanka. Régulièrement, la chronique locale est défrayée par les cas de mauvais traitements infligés à des employées de maison ou bien par les maladresses, parfois fatales, d’employées de maison à l’endroit des enfants dont elles ont la charge. Au fil des années, si la législation censée assurer une meilleure protection aux employées de maison s’est peu à peu renforcée, sur le fond, la protection réelle dont ces personnes sont en mesure de bénéficier est fragile, voire faible (1). L’an dernier, les autorités de Singapour ont lancé un programme visant à promouvoir de “bonnes relations de travail” entre les employeurs singapouriens et leurs employées de maison de nationalité étrangère.