Eglises d'Asie

Lors de la cérémonie controversée de Ayodhya, les militants hindouistes ont remis deux pierres symboliques à un représentant du gouvernement

Publié le 18/03/2010




Deux semaines après les massacres du Gujarat qui ont fait plus de 700 morts, en dépit de l’interdiction portée par la cour suprême, et un déploiement de police impressionnant, la cérémonie prévue par les militants hindous sur un terrain situé à environ un kilomètre du site de la mosquée détruite d’Ayodhya (1), a finalement eu lieu, le vendredi 15 mars, avec l’approbation tacite des autorités civiles. Des négociations entre le gouvernement et l’extrême droite hindoue se sont poursuivies jusqu’au dernier moment. Une procession a été organisée qui dans l’ensemble s’est déroulée dans le calme, sauf lorsque des militants hindous ont voulu s’approcher trop près du site de la mosquée détruite, ce qui a provoquée une charge de police qui a repoussé les manifestants. Une cérémonie a ensuite été célébrée à l’issue de laquelle, les futurs bâtisseurs ont remis symboliquement deux des pierres de la future bâtisse à un envoyé spécial du Premier ministre Atal Behari Vajpayee, qui malgré ses déclarations énergiques dans les jours qui ont précédé, n’a pu, en fin de compte, se libérer des liens que son parti entretient avec l’extrême droite religieuse et a donné son aval au projet fondamentaliste.

Les dirigeants fondamentalistes ont affirmé avoir remporté une victoire symbolique qui ouvre la voie à la construction du temple. “L’acceptation des pierres par les autorités signifie que le processus de construction du temple à Ayodhya a commencé a proclamé Praveen Togadia, secrétaire général du Vishwa Hinndu Parishad (Conseil mondial hindou, VHP).