Eglises d'Asie

Au Timor occidental, l’intérêt de certains jeunes pour la Légion de Marie surprend bon nombre de catholiques plus âgés

Publié le 18/03/2010




Au Timor occidental, l’intérêt manifesté par les jeunes pour la Légion de Marie a surpris un certain nombre de leurs aînés. “La Légion de Marie est souvent perçue comme une dévotion vieillotte mais, à ma grande surprise, de plus en plus de jeunes viennent nous rejoindre”, a déclaré Frans Fernandez, responsable de la Légion de Marie à Kupang. Selon lui, la Légion de Marie était connue pour sa piété fondée sur une prière intensive et des activités apostoliques nombreuses. Pourtant, dit-il, l’intérêt des jeunes qui la rejoignent « montre que ce n’est pas une spiritualité vieillotte pour personnes âgées”. Fondée par un laïc de Dublin (Irlande), Frank Duff, en 1921, la Légion s’est répandue un peu partout dans le monde et compte aujourd’hui des millions de membres. Elle a été introduite en Indonésie en 1951, d’abord dans l’archidiocèse de Medan, au nord de Sumatra, puis à Semarang, au centre de Java. En 1960, elle s’est développée également à Florès et au Timor occidental.

Lazarus Anin, catéchiste dans le diocèse d’Atambua, dit pouvoir témoigner que la Légion de Marie reste bien vivante et en expansion à Atambua comme à Kupang et attire toujours jeunes et vieux : “Je pense que c’est parce que les gens, surtout les jeunes, face à l’immoralité de nos sociétés actuelles, essaient de trouver de quoi étancher leur soif de spiritualité. Ils le trouvent dans la spiritualité de la Légion de Marie Silivia Nana, âgé de 18 ans, a rencontré les journalistes de l’agence Ucanews à l’issue d’une réunion de légionnaires, le 24 février dernier (1). Elle leur a confié qu’elle avait rejoint la Légion à cause de la discipline et de l’esprit d’entraide et de service pour les autres qu’elle y avait trouvés. “Mon engagement dans la Légion depuis deux ans a été vraiment une belle expérience. Au début, les prières anciennes et monotones m’ennuyaient”, a-t-elle avoué, mais maintenant qu’elle les connaît par cœur, elle s’y sent bien, dit-elle, et ajoute que ses amies qui l’ont rejointe, y ont trouvé la paix, elles aussi. Le P. Dagoberetus Sota Ringgi, son curé de paroisse, dit sa joie de voir le mouvement se développer : “Cela veut dire que les gens aspirent à une vie de prière. Cela veut dire aussi que la modernisation de nos sociétés n’affecte en rien le sens religieux des personnes”.